Migrants : que fait la Turquie ?

Sur les rivages du sud de la Turquie, le bateau des gardes-frontières navigue. La Turquie tient-elle ses promesses de contrôler ses côtes ? Pas vraiment. Ils sont encore 2 000 à 3 000 migrants à prendre la mer vers l'Europe chaque jour. "On veut partir vers la Grèce. Nos amis là-bas nous disent qu'ils respectent les droits de l'Homme. Ici, en Turquie, il n'y a rien pour nous", explique un homme au micro de France 2.

Pas d'argent, pas d'effort

La lutte contre les passeurs est-elle effective comme l'assurent les Turcs à l'Union européenne ? Dans le quartier de la gare d'Izmir, endroit incontournable pour les réfugiés, des familles entières arrivent. Elles fuient les bombes. Le QG des passeurs n'est autre qu'un café qui a pignon sur rue. Les passeurs continuent d'agir au vu et au su de tous. Il n'y a aucun contrôle de police. Dans les commerces voisins, les affaires aussi continuent de fructifier. Les gilets de sauvetage orange trônent toujours en bonne position, entre anorak et manteau d'hiver. La Turquie accueille actuellement deux millions de réfugiés, principalement des Syriens installés dans des camps. Et pour l'instant, elle ne semble pas faire le maximum pour les retenir. Elle ne leur délivre pas vraiment de permis de travail comme elle l'a promis à l'Europe. Mais à l'heure actuelle, la Turquie n'a, elle, de son côté, reçu aucun euro des trois milliards d'euros promis par Bruxelles.