Migrants : l'Italie adresse un ultimatum à l'Europe
Le vice-président du Conseil italien a lancé un ultimatum à l'Union européenne jeudi 23 août. Si aucun accord n'est trouvé sur l'accueil des migrants à bord du "Diciotti", il menace de suspendre le financement de l'Italie au budget de l'Union européenne.
27 mineurs non accompagnés sont les seuls migrants que les autorités italiennes ont autorisés à quitter le Diciotti, le bateau des garde-côtes italiens, bloqué dans le port de Catane depuis lundi 20 août. Pour les adultes, c'est le statu quo : ils restent sur le bateau, où vivent plus de 150 personnes dans des conditions de plus en plus difficiles. "Les médecins à bord nous disent qu'il y a de nombreux épisodes de gale. Avec la promiscuité, il a un risque de contamination", raconte Daniella De Robert, chef de la délégation des droits de l'homme. Le ministre de l'Interieur Matteo Salvini reste sur ses positions : il ne veut pas de nouveaux migrants dans son pays. "L'Italie n'est plus le camp de réfugiés de l'Europe. Avec mon accord, personne ne débarquera du Diciotti", écrit-il sur Twitter.
La Commission européenne répond
Le Diciotti, le bateau des gardes-côtes italiens, avec 150 migrants à bord, est devenu le symbole d'un bras de fer avec l'Europe. "Si rien ne sort de la Commission européenne sur la répartition des migrants qui se trouvent à bord du Diciotti, le Mouvement 5 étoiles et moi-même ne seront plus disposés à verser 20 milliards d'euros chaque année à l'Union européenne", a déclaré Luigi Di Maio, le vice-président du Conseil italien. "En Europe, les menaces ne servent à rien et ne mènent nulle part. Le seul moyen de résoudre les problèmes en Europe, c'est de travailler ensemble de manière constructive", a déclaré vendredi 24 août Alexandre Winterstein, le porte-parole de la Commission européenne. Quels pays accepteront d'accueillir ces migrants ? L'attente continue.
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