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Migrants : 277 personnes évacuées du lycée Jean-Jaurès, à Paris

Les personnes évacuées venaient du Soudan, d'Erythrée et de Syrie, a précisé le préfet de police.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des gendarmes mobiles gardent l'entrée du lycée Jean-Jaurès, le 4 mai 2016 à Paris. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

L'évacuation est terminée. Deux cent soixante-dix-sept migrants, qui occupaient depuis près de deux semaines le lycée Jean-Jaurès, à Paris, ont été évacués mercredi 4 mai, a déclaré le préfet de police. "Il s'agit essentiellement de personnes originaires du Soudan, une partie d'Erythrée et de Syriens en plus petit nombre", a précisé le préfet, Michel Cadot.

Parmi ces migrants, "74 personnes (dont 20 femmes et 6 enfants) ont été mises à l'abri et conduites vers un centre d'hébergement" et 203 personnes ont "été prises en compte afin d'examiner leur situation administrative", a ajouté la préfecture de police dans un communiqué. Saisi par la région Ile-de-France, le tribunal administratif de Paris avait ordonné le 29 avril l'expulsion des occupants de ce lycée en travaux.

Le Front de gauche dénonce "des opérations lamentables"

Cette évacuation ne s'est pas faite sans heurts. Vers 6h20, les forces de l'ordre ont recouru à du gaz lacrymogène pour écarter des manifestants de l'entrée du lycée. "L'opération a été compliquée par 200 à 250 militants et opposants qui bloquaient les accès au lycée, rendant difficile l'évacuation et qu'il a fallu éloigner avec quelques jets de grenades lacrymogènes, mais cela s'est passé sans incident particulier", a relaté le préfet.

Quatre gendarmes ont été contusionnés ou blessés légèrement lors de l'opération, a précisé la préfecture de police. "L'opération d'évacuation à l'intérieur du lycée s'est déroulée sans heurts mais avec une opposition très forte d'une quinzaine de militants du collectif Chapelle debout qui refusaient le déroulé normal de l'opération", a poursuivi le préfet.

Membre du collectif, Clémentine Verschave estime que cette évacuation ne réglera rien. "Ils les évacuent mais il n'y a pas de place en hébergement à Paris. Ils vont se retrouver en hébergement d'urgence pour 24 heures-72 heures maximum. Ou dans un hôtel s'ils ont de la chance", a-t-elle dénoncé. Les élus communistes Front de gauche de la capitale ont condamné des "opérations lamentables, violentes et dépourvues de tout accompagnement social".

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