Migrant tué par balle dans le Nord : "Les gens dans les camps ne sont pas des gens violents", selon Claire Millot de l'association Salam

Invitée, dimanche sur franceinfo, Claire Millot de l'association d'aide aux migrants Salam, revient sur la mort par balle d'un migrant à proximité d'un camp de Loon-Plage, dans le Nord.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Image d'illustration (JOEL SAGET / AFP)

"Les gens dans les camps ne sont pas des gens violents, ce sont des gens qui ont fui la violence dans leurs pays", a déclaré, dimanche 4 février, sur franceinfo Claire Millot, de l'association d'aide aux migrants Salam, alors qu'un migrant a été tué par balle dans la nuit de samedi à dimanche et un second blessé, à proximité du camp de Loon-Plage (Nord).

Selon Claire Millot, ce genre de règlement de comptes au sein d'un camp de migrants est "extrêmement rare". "En général, ce sont des histoires de passeurs, entre passeurs ou avec des passeurs. En ce moment, c'est plus des questions de contrôle de zones de plages ou de dunes", a-t-elle expliqué.

"C'est très rare que la police arrive à remonter jusqu'au tireur", a également expliqué Claire Millot. De plus, "il y a une omerta qui est complètement légitime" car "quelqu'un qui vit sur un camp, même s'il a l'idée de qui a tiré, n'a pas intérêt à dénoncer son passeur parce qu'il a payé des milliers d'euros, et s'il envoie le type en prison, même si c'est quelqu'un d'affreux, son argent est perdu."

Cependant, selon la figure de l'aide aux migrants depuis plus de dix ans, "du côté de Dunkerque, nous avons énormément de Kurdes, mais nous avons des Afghans, des Soudanais. C'est une population qui est très mélangée et les communautés risquent de s'affronter pour des questions de passages".

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