Les désaccords montaient depuis des semaines. La loi asile et immigration pourrait être la première vraie fracture au sein de la majorité. Du jamais vu chez les macronistes : une dizaine de députés envisagent de ne pas voter en faveur du texte. Parmi les points de crispation : l'augmentation du délai de rétention qui va passer de 45 à 90 jours.Vers une exclusion des députés qui voteraient contre ?Autre sujet qui fâche : l'accélération du traitement des demandes d'asile. En pratique, les demandeurs d'asile auront moins de temps pour effectuer et exercer leur recours. Seule concession : l'élargissement du regroupement familial, qui concernera les frères et soeurs et plus seulement les parents. Mais cela ne suffit pas à rassurer l'aile gauche de la majorité. Richard Ferrand, le patron du groupe La République en marche, a prévenu : les députés de la majorité qui voteraient contre pourraient être exclus. Mais pour l'instant le gouvernement espère encore le convaincre.