Justice : le procès d'Éric Zemmour pour provocation à la haine raciale a débuté
Éric Zemmour est jugé mercredi 17 novembre pour ses propos sur les mineurs migrants isolés. Il les avait qualifiés de "voleurs", d'"assassins" et de "violeurs". Le polémiste d'extrême droite ne s'est pas présenté au tribunal de Paris.
Devant le tribunal de Paris, mercredi 17 novembre, aucune trace d'Éric Zemmour. Mais une dizaine de ses soutiens a fait le déplacement au moment où le polémiste d'extrême droite est une nouvelle fois appelé à comparaître devant la justice pour ses propos tenus à la télévision. En automne 2020, il avait qualifié les mineurs migrants isolés, de "voleurs", d'"assassins" et de "violeurs". "Il y a un acharnement médiatique et un acharnement judiciaire contre Éric Zemmour", affirme un de ses soutiens.
Des mineurs non accompagnés ciblés
Déjà condamné à deux reprises pour des faits de nature similaire, Éric Zemmour est poursuivi notamment pour complicité de provocation à la haine raciale pour ses propos tenus sur CNews après un attentat devant les anciens locaux de Charlie Hebdo. Ces mots ont pris pour cibles ceux qu'on appelle les mineurs non-accompagnés. Ces jeunes migrants, en majorité originaires d'Afrique ou du Moyen-Orient, sont venus tenter leur chance en Europe. Pour Me Patrick Klugman, l'avocat de l'association "SOS Racisme", les propos du polémiste sont intolérables. Parmi les 37 parties civiles, il y a notamment une vingtaine de conseils départementaux, qui prennent en charge les mineurs isolés. Une implication purement politique et sans fondement, selon l'avocat du possible candidat à la présidentielle, Me Olivier Pardo. En cas de condamnation, Éric Zemmour encourt 45 000 euros d'amende et un an d'emprisonnement.
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