Italie : les migrants du Diciotti ont pu débarquer
Le gouvernement cède sous la pression : les 150 migrants à bord du "Diciotti" ont finalement pu débarquer samedi 25 août au matin. La justice italienne venait d'ouvrir une enquête contre le ministre de l'Intérieur.
Pour les migrants du Diciotti, c'est la fin d'un long périple. D'abord bloqués en mer par le gouvernement italien, puis autorisés à accoster en Sicile, mais avec l'interdiction de poser un pied à terre, 150 migrants ont enfin pu quitter le navire. Le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini avait donné son accord le samedi 25 août dans la soirée. Après cinq jours passés dans le port de Catane, place aux procédures d'identification. Une vingtaine de migrants ira en Albanie, une autre en Irlande. C'est l'Église catholique italienne qui a obtenu du ministre de l'Intérieur l'accueil d'une centaine de migrants.
Salvini poursuivi par la justice
Matteo Salvini est poursuivi par la justice italienne pour la gestion de cette crise. Il est soupçonné de séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir : "Nous avons résolu le problème des migrants présents sur ce bateau grâce à certains pays extra européens et à l'église italienne. En travaillant entre nous malgré les insultes, menaces ou plaintes et si quelqu'un veut mener une enquête pour ça, je suis l'homme le plus tranquille et heureux du monde", a-t-il commenté. Une enquête qui ne constitue pas un danger immédiat pour Matteo Salvini : son éventuel renvoi en justice requiert l'autorisation du Sénat, où le gouvernement dispose de la majorité nécessaire pour la refuser. De quoi laisser les mains libres au ministre italien pour maintenir la pression sur l'Europe au sujet de la question migratoire.
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