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Isère : des membres de Génération identitaire montent sur le toit d'un hôtel destiné à accueillir des demandeurs d'asile

Vingt-cinq membres du mouvement d'extrême droite Génération identitaire ont occupé, samedi, le toit de l'hôtel Formule 1 de Chanas (Isère) racheté par l'État pour devenir un centre d'accueil pour demandeurs d'asile.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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L'hôtel Formule 1 de Chanas, en Isère. (CAPTURE D'ECRAN GOOGLE MAPS)

Vingt-cinq membres du mouvement d'extrême droite Génération identitaire se sont installés, samedi 24 juin, en milieu de matinée, sur le toit d'un hôtel Formule 1 de Chanas (Isère), rapporte France Bleu Isère. Ils en sont descendus vers 13h30, samedi après-midi. Ils protestaient contre le rachat de ce bâtiment par l'État en vue de le transformer en centre d'accueil pour demandeurs d'asile.

La préfecture de l'Isère a annoncé, samedi, que le projet est "mis en suspens" pour des raisons de sécurité, mais cette annonce n'est pas une réponse au rassemblement du groupe Génération Identitaire sur le toit de l'établissement.

La préfecture a en réalité décidé, dès vendredi, de mettre en suspens ce projet d'accueil de demandeurs d'asile à Chanas. Un avis "défavorable" a été émis par la préfecture en raison des "conditions de sécurité", notamment en raison de la proximité du bâtiment avec l'autoroute, de la nationale 7 et d'un carrefour très fréquenté, a affirmé Jean-Louis Guéry, le maire de la commune.

Les gendarmes se sont déplacés

"Nous protestons contre le rachat de ces hôtels pour y mettre des migrants. On aurait pu y mettre des Français de souche, des gens qui sont dans la rue", a expliqué l'un des occupants, que France Bleu a pu joindre par téléphone. Après une entrevue avec un membre du personnel de la mairie de Chanas, tous ont finalement évacué le périmètre.

Les deux autres centres d'accueil de demandeurs d'asiles en Isère seront, en revanche, bien ouverts, mais avec du retard sur la date prévue. Initialement prévue au 1er juillet, l'ouverture est désormais repoussée de quelques semaines pour mieux organiser l'installation des demandeurs d'asile. En tout, l'État a racheté 62 hôtels en France pour y installer des centres d'accueil pour demandeurs d'asile.

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