Haute-Garonne : un migrant se suicide dans un centre de rétention administrative
Sa rétention administrative avait été prolongée quelques jours plus tôt. Les centres de rétention abritent des migrants que l'Etat a décidé d'expulser.
Un migrant s'est suicidé au centre de rétention administrative (CRA) de Toulouse-Cornebarrieu, vendredi 21 septembre en fin de journée, a annoncé la préfecture de Haute-Garonne. Une enquête judiciaire sur ce suicide a été ouverte.
La préfecture n'a pas donné à l'AFP d'indications sur l'âge et la nationalité de la victime. Mais selon l'association "Le cercle des voisins du centre de Cornebarrieu", qui vient en aide aux retenus, il s'agit d'un Tunisien de 31 ans.
Selon l'association, il était arrivé vers la mi-août au centre de rétention administrative, et qu'il avait vu sa rétention prolongée de 15 jours dimanche.
Pour expliquer ce suicide, l'association évoque une "probable faille de sécurité" dû à un nombre "trop important de retenus" : "Il y a trop de monde dans ce centre : les policiers sont débordés, tout le monde est débordé".
Situé en bordure des pistes de l'aéroport Toulouse-Blagnac, le CRA de Toulouse-Cornebarrieu avait accueilli 1 069 retenus en 2017, selon le rapport annuel de la Cimade publié en juin.
En France, les centres de rétention accueillent les ressortissants étrangers faisant l'objet d'une "décision d'éloignement", en attendant leur expulsion. La rétention ne peut pas durer plus de 45 jours.
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