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Guerre en Ukraine : 250 réfugiés sont pris en charge au lieu d'accueil "Urgences Ukraine" à Paris, indique France terre d'asile

Le lieu d'accueil "Urgence Ukraine", géré par l'association France Terre d'asile a ouvert ses portes jeudi dans le 18e arrondissement.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des réfugiés ukrainiens traversent la frontière avec la Pologne le 4 mars 2022. (FIORA GARENZI / HANS LUCAS)

Delphine Rouilleault, directrice générale de France terre d'asile, indique vendredi 4 mars au soir sur franceinfo que 250 réfugiés ukrainiens sont déjà pris en charge à Paris dans un lieu d'accueil unique, "Urgence Ukraine", qui a ouvert ses portes jeudi dans le 18e arrondissement, et est géré par l'association. Une vingtaine de salariés et autant de partenaires associatifs permettent pour l'heure de faire fonctionner le site.

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franceinfo : Quelle est la mission exacte de ce lieu d'accueil ?

Delphine Rouilleault : Ce lieu a vocation à permettre aux personnes qui arrivent d'Ukraine à Paris, dans un grand dénuement, de trouver à la fois de l'aide alimentaire, des produits de première nécessité, et de bénéficier d'un hébergement. À partir de la semaine prochaine, elles pourront aussi bénéficier de l'autorisation provisoire de séjour, et donc de toute la partie administrative leur permettant d'en bénéficier. Le lieu a ouvert jeudi après-midi. On a accueilli une cinquantaine de personnes, et 200 supplémentaires vendredi. On suppose que cela va continuer à augmenter dans les jours prochains.

Combien de personnes vous attendez-vous à accueillir ?

On se prépare au jour le jour, et en même temps, on essaie d'anticiper. On est dans une logique où tous les jours de nouvelles places d'hébergement sont ouvertes, pour accueillir les gens au fur et à mesure qu'ils arrivent. On a un réseau de partenaires ultra réactifs qui sont capables en deux heures de nous apporter de l'aide alimentaire ou des produits pour bébé, puisqu'on a beaucoup de familles avec des enfants en bas âge. En même temps, du côté des services de l'Etat et des collectivités, il y a un travail d'anticipation de capacités d'accueil plus importantes, dans l'hypothèse où les gens seraient amenés à arriver en plus grand nombre et à rester plus longtemps. C'est un lieu où les gens passent et sortent dans la journée, on est un accueil de jour en capacité d'accueillir des flux importants de personnes.

Ce sont surtout des familles ?

On a beaucoup de mères de familles avec des enfants, quelques hommes aussi. On a beaucoup d'Ukrainiens, mais aussi des étrangers qui résidaient en Ukraine, ils représentent environ 25% des personnes qu'on a vues. On a des gens qui arrivent en ayant tout laissé dans leur pays, qui ont besoin d'aide pour récupérer un minimum de choses, pour pouvoir se reposer. Il y a des besoins alimentaires, sanitaires avec des médecins présents sur site, psychologiques aussi puisqu'ils sont extrêmement traumatisés.

Ces centres d'accueil sont-ils amenés à se multiplier ?

Ces initiatives ont vocation à être déployées dans toutes les grandes villes, je suppose que la plupart des départements sont en train de penser des lieux d'accueil comme cela. La logique, c'est qu'il vaut mieux avoir tous les acteurs concernés sur un même site que de pousser les personnes à se promener d'un dispositif d'accueil à l'autre selon leurs besoins. On est en train de voir naitre des structures similaires dans d'autres villes. Le sujet, c'est de s'assurer que la France aura, dans la durée, les capacités d'accueil pour toutes ces personnes, et continuer à prendre aussi en charge les demandeurs d'asile arrivant de nombreuses autres zones de conflits.

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