Grande-Synthe : un mois après l'incendie du camp, 200 migrants vivent dans un bois à proximité
Plusieurs associations actives sur place dénoncent la "précarité extrême" des conditions de vie de ces migrants. Environ 1 400 personnes vivaient dans le camp de la Linière quand il est parti en fumée.
Le 11 avril, le camp de migrants de Grande-Synthe (Nord), fait de chalets en bois, était dévasté par un incendie. Environ 1 200 de ses 1 400 occupants avaient été pris en charge par l'Etat et la commune, et avaient été envoyés vers des centres d'accueil et d'orientation (CAO) dans toute la France. Pourtant, un mois plus tard, un bois proche du camp est occupé par environ 200 migrants, annoncent les associations L'Auberge des migrants, Salam et Emmaüs, jeudi 11 mai.
"Ils vivent à 'l'état sauvage', ils dorment à même le sol, sans aucun abri, avec quelques couvertures", décrit Christian Salomé, de L'Auberge des migrants, affirmant que parmi ces derniers se trouvaient des femmes et des enfants. "Nous avons l'interdiction de leur distribuer des tentes pour qu'au moins ils se protègent de l'humidité", assure-t-il, "car l'Etat veut empêcher tout point de fixation de migrants".
"Il y a de nouveaux arrivants"
Parmi eux, "certains viennent de l'ancien camp de la Linière", dont environ 200 occupants s'étaient dispersés après l'incendie et n'avaient pas pû être pris en charge. "D'autres viennent de centres d'accueil et d'orientation qu'ils ont quittés pour diverses raisons, et il y a de nouveaux arrivants", explique Christian Salomé.
Par ailleurs, une trentaine de migrants est hébergée au Centre de culture populaire de Grande-Synthe, en attendant un départ dans un CAO, indique la mairie de la ville. Elle assure ne pas savoir combien de personnes vivent actuellement dans le bois du Puythouck.
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