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Le camp de migrants de Grande-Synthe réduit à "un amas de cendres" par un incendie

C'est une rixe entre migrants qui, selon plusieurs témoins, est à l'origine de l'incendie. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le camp de migrants de Grande-Synthe (Nord) est ravagé par un violent incendie, le 10 avril 2017. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

La quasi totalité du camp de Grande-Synthe (Nord) a été ravagé par un incendie, lundi 11 avril dans la soirée. Environ 1 500 migrants, principalement des Kurdes irakiens, y vivaient dans 300 cabanons en bois. Le feu s'est déclaré après une rixe entre Afghans et Kurdes qui a fait six blessés, lundi après-midi, a affirmé le préfet du Nord, Michel Lalande.

Des bagarres à l’arme blanche entre migrants ont éclaté à l’intérieur du camp vers 18h30. Les rixes se sont poursuivies tard dans la nuit, malgré l'intervention de deux compagnies de CRS. "Il a dû y avoir des mises à feu volontaires en plusieurs endroits différents, ce n'est pas possible autrement", a ajouté Olivier Caremelle, directeur de cabinet du maire de Grande-Synthe.

"Tout a brûlé"

L'incendie survenu après ces incidents a détruit au moins 70% du camp, selon un correspondant de franceinfo sur place. "A ce que je peux voir par moi-même, tout a brûlé. Il reste une cuisine communautaire et le point d'information, a déclaré Olivier Caremelle. Mais il est impossible de parcourir tout le camp et donc de se faire une idée vraiment précise de l'étendue des dégâts."

Le camp de Grande-Synthe a été réduit "à un amas de cendre", a abondé le préfet du Nord, Michel Lalande. "Il sera impossible de remettre des cabanons à la place de ceux qui restaient auparavant." Les migrants ont été évacués du camp et seront relogés dans des hébergements d'urgence, a assuré le préfet, précisant que la ville de Grande-Synthe avait d'ores et déjà mis à disposition deux gymnases.

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