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Face à la question migratoire, les Allemands veulent faire preuve de pragmatisme
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France 3
Confrontée au vieillissement de sa population, l'Allemagne a cruellement besoin de main-d'œuvre. C'est pourquoi 60% des Allemands restent favorables à l'accueil de réfugiés. L'analyse de la journaliste Anne-Charlotte Hinet.
Le week-end dernier, des affrontements ont eu lieu dans la ville de Heidenau, à l'est de l'Allemagne. Une partie de la population, s'élevant contre l'afflux de migrants, a affronté la police qui protégeait un foyer de réfugiés. Mais ce que l'on sait moins, c'est qu'une majorité d'Allemands n’est pas hostile à l'arrivée de ces réfugiés. La journaliste Anne-Charlotte Hinet explique : "Angela Merkel a eu des mots très forts contre ces débordements. Elle a surtout affirmé que l'Allemagne est et restera un pays d'accueil, avec 800 000 réfugiés attendus cette année."
En 2030, il pourrait manquer 6 millions d'actifs
Pourquoi un tel positionnement ? Angela Merkel sait qu'elle a l'opinion publique derrière elle. En effet, 60% des Allemands jugent que le pays a la capacité d'accueillir autant de réfugiés, et les manifestants qui s'y opposent ne représentent qu'une toute petite fraction de l'opinion publique. Si les Allemands sont favorables à l'accueil de réfugiés venus de pays en guerre, c'est par pragmatisme.
"L'Allemagne en a besoin, le taux de chômage est plutôt faible, on parle de pénurie de main-d'œuvre dans certains secteurs et, surtout, le pays est confronté au vieillissement de sa population. En 2030, il pourrait manquer près de 6 millions d'actifs sur le marché du travail. Autant dire que l'arrivée de ces migrants qualifiés – car c'est l’exigence posée par les entreprises allemandes pour les embaucher – pourrait être une aubaine, voire une nécessité", analyse la journaliste.
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