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EXCLUSIF - Paris : franceinfo a visité l'un des futurs camps de réfugiés

Un nouveau camp de réfugiés ouvrira ses portes mi-octobre, sur le boulevard Ney, dans le nord de Paris, près de la porte de la Chapelle. Franceinfo l’a visité en exclusivité.

Article rédigé par Gaële Joly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Ce hangar, situé près de la porte de la Chapelle à Paris, pourra accueillir jusqu'à 800 réfugiés à partir de fin septembre (RADIO FRANCE / Gaële Joly)

Un terrain vague près du périphérique parisien. Un vieux hangar vide et recouvert de tags. "Ici, il faut imaginer des chambres en bois, qui se finissent par un container de toilettes et de douches", détaille l’architecte Julien Beller, qui assure la visite. D’ici fin septembre, c’est là que se dressera un nouveau camp de réfugiés. Situé près de la porte de la Chapelle à Paris, il sera exclusivement réservé aux hommes, tandis qu’un autre site devrait ouvrir dans le sud-est de Paris avant Noël pour accueillir des femmes et des enfants.

Gaële Joly a visité en exclusivité le futur camp de réfugiés à Paris - son reportage

Les réfugiés ne pourront rester que dix jours au maximum

L’adresse exacte du futur camp a été dévoilée ce mardi par la maire de Paris, Anne Hidalgo. Ça sera boulevard Ney, près de la porte de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement. Il pourra accueillir jusqu’à 800 personnes. Le camp qui ouvrira mi-octobre comprendra un centre de santé constitué d’infirmiers et d’un psychologue, ainsi qu'une buanderie. "L’objectif est de répondre aux besoins du quotidien. Recharger son téléphone portable, se poser pour discuter avec un voisin, un ami ou quelqu’un de la famille… On aménage un terrain de football à l’extérieur", poursuit Julien Beller.

"Il y aura également des espaces, dans lesquels les associations vont venir dispenser différents types d’activité, précise l'architecte. Il ne s’agit pas seulement de pouvoir dormir au chaud, mais aussi de se reconnecter et d’apprendre quels sont les dispositifs accessibles aux réfugiés en France."

Un camp financé par la mairie de Paris et par l'État

"C'est un campement humanitaire", commente Dominique Versini, l’adjointe à la maire de Paris en charge de la solidarité, par opposition à "des campements de rue improvisés". La municipalité parisienne insiste : les réfugiés ne pourront rester dans le camp que cinq à dix jours. Ceux qui souhaitent faire une demande d’asile seront ensuite pris en charge par l’État, qui est l’autre financeur de ce futur camp. 

D’ici deux ans, le terrain devra être rendu à son propriétaire, quitte à reconstruire le camp de réfugiés sur un autre emplacement. La mairie de Paris espère susciter des vocations dans d’autres villes de France.

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