Crise migratoire : pour Aurore Bergé, "il est de notre responsabilité de garantir un accueil et d’y mettre des limites"

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Aurore Bergé, la ministre des Solidarités et des Familles était l'invitée du "8h30 franceinfo", ce vendredi.

"Notre responsabilité de gouvernants, c'est à la fois de garantir cette générosité et cet accueil mais aussi d'y mettre encore une fois des limites", a assuré la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, vendredi 22 septembre sur franceinfo, alors que le pape François est attendu à Marseille pour une visite de deux jours consacrée à la Méditerranée et au défi migratoire. "C'est un message récurrent que le pape a toujours passé sur la capacité qu'on avait à être dans un monde qui soit plus ouvert, plus généreux", a souligné la ministre.

"Même Giorgia Meloni a fait appel à cette solidarité européenne"

Aurore Bergé

à franceinfo

Selon Aurore Bergé, "il faut maintenir un équilibre" par rapport "à nos propres capacités" d'accueil. La venue du souverain pontife dans la cité phocéenne intervient quelques jours après l'arrivée sur l'île italienne de Lampedusa de près de 8 500 migrants, ce qui a poussé l'Union européenne à adopter un plan d'urgence pour aider Rome à gérer les flux migratoires. La présidente italienne du Conseil des ministres, Giorgia Meloni, a estimé que la crise migratoire ne concernait pas uniquement les pays de la Méditerranée, mais tous les Etats membres de l'Union européenne. "La solidarité, c'est une solidarité européenne sur les questions des migrations", a abondé Aurore Bergé. "Même Giorgia Meloni a fait appel à cette solidarité européenne", a-t-elle souligné. "On a des règles européennes, un pacte immigration qui va être renforcé et si l'Italie veut faire jouer la solidarité européenne, cela veut dire qu'on regardera les situations", a-t-elle expliqué.

>>Crise migratoire à Lampedusa : qu'a fait Giorgia Meloni face à l'immigration depuis son arrivée au pouvoir en Italie ?

Le ministre de l'Intérieur a déclaré jeudi sur BFMTV, que si les personnes arrivées à Lampedusa sont éligibles au statut de réfugié, la France "est d'accord pour prendre (sa) part du fardeau". "Si la France veut continuer à pouvoir accueillir ceux qui doivent pouvoir avoir accès à l'asile, alors il faut être évidemment extrêmement ferme sur l'immigration illégale", a embrayé la ministre des Solidarités.

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