Agression mortelle à Pau : "Nous sommes profondément affectés par le décès brutal de notre collègue", déclare le directeur de la Fondation COS
Les équipes du Centre d'accueil pour demandeurs d'asile de Pau, où un employé a été tué par un ancien résident vendredi 19 féverier, sont en état de choc.
"Nous sommes tous aujourd'hui profondément affectés par le décès brutal de notre collègue Cyril", a réagi vendredi 19 février sur franceinfo Raphaël Diaz, directeur général de la Fondation COS Alexandre Glasberg, qui gère le Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard COS de Pau, où un chef de service a été mortellement poignardé par un ancien résident. "Cyril était un professionnel vraiment très expérimenté", a-t-il ajouté. "Ça a été quelque chose d'assez brutal et d'imprévisible, ses collègues ont réussi à maîtriser l'agresseur, mais n'ont pas réussi, malgré l'arrivée très rapide des secours à maintenir Cyril en vie", a-t-il regretté.
franceinfo : Qu'est-ce qui vous anime aujourd'hui après la mort de votre collègue ?
Nous sommes tous aujourd'hui profondément affectés par le décès brutal de notre collègue Cyril. Il était chef de service dans cet établissement depuis maintenant six ans. Toute la communauté de la fondation, qui regroupe près de 3 000 collaborateurs, est aujourd'hui en deuil. Toutes nos pensées vont vers sa famille. Il y a de la douleur, de l'abattement, la Fondation, ça fait maintenant 77 ans qu'elle oeuvre dans l'accueil des apatrides. En décembre 1944, notre fondateur ouvrait un centre pour accueillir les personnes qui sortaient des camps. Vous pensez bien qu'aujourd'hui, nous allons persévérer dans notre mission. Nous accueillons tous les ans près de 4 000 personnes dans la précarité. Nous allons, poursuivre ce métier qui est pour nous quelque chose d'essentiel.
Cela vous semble d'autant plus nécessaire de poursuivre vos missions, après la mort de votre collègue ?
Cyril était un professionnel vraiment très expérimenté, habitué à gérer tout type de situation. Il était confronté à un retour d'un ancien résident. C'est une personne qui n'était plus dans nos dispositifs. Il en était sorti en 2017, ça a été quelque chose d'assez brutal et d'imprévisible, soudain et malheureusement, ses collègues ont réussi à maîtriser l'agresseur, mais n'ont pas réussi, malgré l'arrivée très rapide des secours à maintenir Cyril en vie.
Il va falloir prendre soin des employés traumatisés par ce drame et qui auront du mal à repartir travailler ?
Exactement c'est quelque chose dont nous nous soucions énormément. On va s'en occuper car la sécurité est une préoccupation constante et majeure. Une cellule de crise et psychologique est déjà intervenue aujourd'hui sur l'établissement et nous allons dès les prochains jours, mettre en place une cellule d'accompagnement dans les prochaines heures pour nos salariés.
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