Messe inaugurale du pape : le plein d'invités, parfois controversés
Moins d'une semaine après son
élection, le pape François va célébrer
ce mardi la messe marquant le début de son pontificat. 31 chefs d'Etat seront
présents, 11 chefs de gouvernement et trois représentants de familles royales. Certaines
personnalités politiques sont plus ou moins controversées.
Au Vatican, mais interdit sur
le sol européen
Parmi les chefs d'Etats dont
la présence suscite la polémique, le président de Taïwan, Ma Ying-jeou. Cela ne
va pas arranger les relations entre le Vatican et la Chine. Pékin et le
Saint-Siège ont rompu leurs relations depuis 1951, date à laquelle le Vatican a
reconnu Taïwan.
Autre personnalité qui pose
problème : le président zimbabwéen Robert Mugabe. A 89 ans, le plus vieux
chef d'Etat africain est un fervent catholique. Il est arrivé lundi à Rome, ce
qui n'est pas légal. Depuis 2002, il est sous le coup d'une interdiction de
territoire européen en raison de malversations électorales et de violations de
droits de l'homme.
Techniquement, le Vatican est
un Etat dans l'Etat et ne fait pas partie de l'Union européenne. Robert Mugabe est déjà
venu en 2005 lors des funérailles de Jean-Paul II et en 2011 lors de sa
béatification. Chaque fois, il a reçu une autorisation de circuler sur le
territoire italien pour accéder au Vatican.
L'Argentin rencontre l'Argentine
Le pape François, de son vrai
nom Jorge Mario Bergoglio, a rencontré dès lundi la
présidente argentine Cristina Kirchner, une compatriote. Elle a confié avoir
trouvé l'ex-archevêque de Buenos Aires "serein, sûr de lui-même et en paix ".
Dans le passé, il y a pu avoir quelques
frictions entre Jorge Mario Bergoglio et Cristina Kirchner,
notamment au sujet du mariage homosexuel. Lundi au Vatican, le pape, a presque
surpris en faisant une bise à la présidente.
Ils n'ont pas abordé les sujets
qui les ont autrefois fâchés. Le mari de la présidente, aujourd'hui décédé,
avait notamment traité le cardinal Bergoglio de "véritable chef de l'opposition ".
Ayrault représentera la France
C'est le Premier ministre
Jean-Marc Ayrault qui assistera à la messe inaugurale du pape François. Il sera
accompagné du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Dès l'annonce du déplacement de Jean-Marc Ayrault,
Jean-Luc Mélenchon a jugé que le gouvernement "n'a pas sa place au
Vatican ". Le co-président du Parti de gauche a ajouté : "En 2010, François
Hollande avait dénoncé la visite de Nicolas Sarkozy au Vatican comme un
+manquement à la laïcité+. En 2013, il y envoie ses deux plus hauts
représentants, Jean-Marc Ayrault et Laurent Fabius pour l'intronisation du
nouveau pape ".
L'entourage du Premier
ministre a aussitôt rappelé qu'il est "de tradition dans la Ve République que le
Premier ministre représente la France à l'intronisation du nouveau pape ". Raymond
Barre avait ainsi assisté en 1978 à la cérémonie d'intronisation de Jean Paul
II, et Jean-Pierre Raffarin à celle de Benoît XVI en 2005.
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