: Vidéo Ukraine : le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, dénonce la diplomatie "des coups de com'" du "très bon comédien" Emmanuel Macron
Bruno Retailleau fustige mercredi sur franceinfo la diplomatie d'Emmanuel Macron, caractérisée selon lui par des "coups de com" sans effets, notamment lors de la crise ukrainienne, même s'il reconnaît une bonne initiative dans sa rencontre avec Vladimir Poutine.
"Quand vous examinez, sur un quinquennat, ce qu'a fait ou n'a pas fait Macron, vous voyez bien que c'est une succession de coups de menton, de coups de com' qui ne mènent à rien", a taclé le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, mercredi 23 février sur franceinfo.
S'agissant de la crise ukrainienne, "personne ne peut lui faire grief d'avoir cherché à parler avec Vladimir Poutine", le président russe, a toutefois reconnu cet "opposant résolu" au chef de l'État. "Le fil rouge de politique d'Emmanuel Macron, c'est la communication", a insisté celui qui est aussi chargé de préparer les 100 premiers jours d’un éventuel mandat de Valérie Pécresse, candidate de LR à l'Élysée. Il a cité "les images qui ont été publiées par la photographe officielle de l'Élysée", Soazig de La Moissonnière, "où on voit un Emmanuel Macron fatigué". "Ça sent la scénarisation, ça sent la mise en scène", a-t-il reproché.
"Un très bon comédien"
Pour lui, le président de la République est "un très bon comédien", mais "en réalité", ses initiatives sur plan diplomatique se sont "conclues par des échecs". Il est ainsi revenu sur le G7 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), en 2019, théâtre d'un "coup de com' avec le ministre iranien des Affaires étrangères". Au moment où "il y avait une crise entre les Américains et l'Iran au sujet de l'arme nucléaire", le président de la République avait rencontré, en marge de ce sommet, Mohammad Javad Zarif. "Est-ce qu'aujourd'hui, on ne voit pas que l'Iran est sur le point d'obtenir l'arme nucléaire ?", a-t-il lancé.
"La majorité [présidentielle] tente de faire oublier les lacunes de la politique de M. Macron en s'en prenant à un ancien Premier ministre", a aussi estimé Bruno Retailleau, en réponse aux critiques, en pleine crise ukrainienne, visant François Fillon, qui a rejoint un grand groupe privé russe.
Des attaques "minables"
Le secrétaire d'État aux Affaires européennes, Clément Beaune, l'a par exemple accusé de s'être fait "complice" de Vladimir Poutine, dimanche sur Radio J. "Je pense que c'est une faute, pour un ancien Premier ministre, de travailler ainsi avec les intérêts russes", a lancé le lendemain, sur franceinfo, le délégué général de La République en marche, Stanislas Guerini.
"Soyons clairs, cela fait dix ans que François Fillon n'est plus Premier ministre, il travaille dans une société, il est parfaitement libre de le faire et pour bien le connaître, croyez-moi, jamais François Fillon ne se serait engagé dans un conseil d'administration d'une société russe ou de je ne sais quelle nationalité s'il y avait une sorte de conflit avec les intérêts supérieurs de son pays", a-t-il assuré. Pour lui, "ces attaques de la majorité [présidentielle] sont minables". "M. Beaune, M. Guérini, m'entendez-vous bien ? Minables", a-t-il insisté.
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