: Vidéo "Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie", souligne le porte-parole du ministère français des Armées
Hervé Grandjean, le porte-parole du ministère français des Armées, rappelle que l'Ukraine ne fait pas partie de l'Otan et qu'il s'agit "surtout" de déployer des forces terrestres ou aériennes, dans les Pays baltes, en Roumanie, en Pologne, pour adresser un "signal clair" à la Russie.
"Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie", a souligné Hervé Grandjean, porte-parole du ministère français des Armées, mercredi 2 mars sur franceinfo. "Nous soutenons les Ukrainiens qui sont agressés par la Russie, indique-t-il. Nous apportons des garanties de sécurité aux pays alliés qui sont sur le pourtour de l'Ukraine et de la Russie qui en raison de leur histoire, de leur géographie, pourraient légitimement se sentir menacés par les manœuvres russes", a-t-il précisé.
Sur le terrain, Hervé Grandjean a expliqué que la Russie menait "une offensive de très grande ampleur sur différents fronts" en Ukraine. "Autour de Kiev, la ville est encerclée et une offensive paraît imminente", a-t-il ajouté, tout en reconnaissant que le scénario selon lequel Vladimir Poutine envisage d'envahir toute l'Ukraine est "ce à quoi nous sommes un peu en train d'assister".
"On note une progression plus lente des forces russes par rapport à ce que probablement les autorités russes avaient anticipé : il faut l'attribuer à la grande valeur des combattants ukrainiens qui résistent avec beaucoup de bravoure à cette offensive russe"
Hervé Grandjeanà franceinfo
Pour leur venir en aide, Hervé Grandjean a confirmé que 1 500 soldats français étaient mobilisés, dont "500 vont arriver en Roumanie", appuyés de patrouilles d’avions de chasse, d'avions ravitailleurs et, "à partir de la mi-mars", du positionnement de quatre avions Mirage en Estonie. Il a également confirmé l'envoi "d'équipements létaux", sans pouvoir préciser la nature de ces armes, "pour ne pas donner d'informations sur d'éventuelles vulnérabilités ukrainiennes à l'ennemi russe". Du matériel qui, à ce stade, ne peut être acheminé que "par voie terrestre", l'espace aérien étant fermé et les accès maritimes bloqués.
L'Ukraine ne fait pas partie de l'Otan
En revanche, le porte-parole du ministère français des Armées a exclu l'envoi de troupes en Ukraine, rappelant qu'elle "ne fait pas partie de l'Otan". Il s'agit surtout de "déployer des forces terrestres ou aériennes, dans les Pays baltes, en Roumanie, en Pologne, pour adresser un signal clair à la Russie", lui "dire qu’il n’est pas question de leur part de la moindre velléité d’incursion dans les espaces terrestres ou aériens des pays membres de l’Otan". Hervé Grandjean a par ailleurs dénoncé la menace de l'arme nucléaire brandie par Vladimir Poutine, une menace "inutile et disproportionnée", selon lui, puisque "personne n'agresse la Russie aujourd'hui", tout en déplorant "le retour des États puissants qui n'hésitent pas, sur le sol européen, à avoir une stratégie de confrontation, de compétition très affirmée".
"Nous, notre objectif, n'est pas de rentrer en guerre avec la Russie mais de renchérir le coût de la guerre pour Vladimir Poutine, de le forcer à cesser les hostilités et à se mettre à la table des négociations avec l'Ukraine", a-t-il affirmé. Selon lui, "ce que souhaite la France, c'est d'abord un cessez-le-feu et ensuite des négociations pour une sortie de crise".
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