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Vidéo Guerre en Ukraine : Marina Ovsiannikova, la journaliste qui avait dénoncé l'offensive à la télévision russe, raconte sa fuite vers la France

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Durée de la vidéo : 23 min
Guerre en Ukraine : Marina Ovsiannikova, la journaliste qui avait brandi une pancarte à la télévision russe, raconte sa fuite vers la France
La journaliste Marina Ovsiannikova raconte sa fuite de Russie avec sa fille Guerre en Ukraine : Marina Ovsiannikova, la journaliste qui avait brandi une pancarte à la télévision russe, raconte sa fuite vers la France (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Aidée par l'ONG Reporters sans frontières, elle a été exfiltrée en octobre vers Paris.

L'image de la journaliste russe Marina Ovsiannikova brandissant une pancarte pour dénoncer l'offensive russe en Ukraine avait marqué les esprits. L'association Reporters sans frontières affirme, vendredi 10 février, avoir organisé son exfiltration vers Paris en octobre. Marina Ovsiannikova et Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF, ont pris la parole lors d'une conférence de presse pour raconter cette incroyable épopée.

Pendant des mois, l'association Reporters sans frontières dit avoir organisé cette fuite "dans la plus grande discrétion". Le secrétaire général de RSF raconte qu'il n'évoquait la journaliste que par le nom de code "Evelyne". 

"Mon avocat n'arrêtait pas de me répéter 'Fuis, ils vont te mettre en prison, tu n'as plus que quelques jours pour sauver ta vie, sauver celle de ton enfant", se souvient Marina Ovsiannikova. Elle raconte avoir fui la Russie en deux jours, changeant "sept fois de véhicules" et empruntant "diverses directions"

Des heures à errer dans un champ

Mais tout ne s'est pas passé comme prévu. Peu de temps avant d'atteindre la frontière, le véhicule s'embourbe dans un champ, raconte la journaliste. Ils continuent à pied, "pendant des heures", dans ce champ labouré. "C'était difficile, on n'avait pas de réseau mobile, on a dû essayer de se repérer avec les étoiles", se souvient Marina Ovsiannikova. Ils finissent par atteindre une forêt, puis passer la frontière. "Je perdais déjà espoir (...), je me disais 'pourquoi j'ai décidé de faire ça ? Il vaut peut-être mieux atterrir en prison'...", se rappelle la journaliste russe. 

"Cela a été une fuite extraordinaire", estime aujourd'hui Christophe Deloire, de Reporters sans frontières, qui se réjouit que "Marina a[it] obtenu l'asile en France". Marina Ovsiannikova a profité de cette conférence de presse pour rappeler son opposition au régime russe, qu'elle qualifie de criminel. "Cela fait un an que les Ukrainiens résistent à ces attaques et je souhaite aux Ukrainiens de retrouver leur pays et de remporter la victoire."

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