: Vidéo Guerre en Ukraine : "Frapper les civils, ça n'a rien de nouveau pour la Russie"
Julien Théron, spécialiste en conflit et en sécurité internationale et invité du Talk franceinfo sur Twitch, estime qu'il y a "un empirement progressif de la situation" en Ukraine, au lendemain des bombardements qui ont touché plusieurs villes du pays.
Après les frappes qui ont fait au moins 19 morts et 105 blessés, lundi 10 octobre, l'Ukraine a accusé la Russie d'être un Etat terroriste. Pour l'Union européenne, ces bombardements s'apparentent à des "crimes de guerre" dont les responsables devront "rendre compte". Alors que les membres du G7 se réunissent mardi en urgence, la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani, s'est particulièrement inquiétée des cibles visées des objectifs civils ainsi que de l'heure de grande affluence choisie pour bombarder les objectifs en Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine a promis des répliques "sévères" en cas d'attaques ukrainiennes contre la Russie.
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"On est dans un empirement progressif de la situation, on peut voir ça comme une 'petite' nouvelle phase mais je vous rappelle que le fait que la Russie frappe les civils n'a rien de nouveau, a estimé Julien Théron, spécialiste en conflit et en sécurité internationale, lundi 10 octobre dans Le Talk de franceinfo sur Twitch. Il y a quelques jours c'était à Zaporijia, avant c'était à Kharkiv, avant dans la banlieue de Kiev, en Syrie, en Tchétchénie... C'est une pratique assez régulière qui ne leur pose pas de problème."
L'ex-président russe Dmitri Medvedev, actuel numéro 2 du Conseil de sécurité de Moscou, a été plus loin, promettant que les frappes de lundi n'étaient qu'un "premier épisode" et a appelé au "démantèlement total du régime politique de l'Ukraine." Selon Julien Théron, "dans la dernière réforme de la Constitution russe, il a bien été inscrit que la loi russe était supérieure à la loi internationale, pour se défaire de toute responsabilité. Malheureusement, le droit international ne fonctionne pas exactement comme ça, on ne peut pas dire juste 'moi je fais ce que je veux', puisqu'en temps que membre des Nations unies, on doit respecter la charte des Nations unies qui protège les civils."
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