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Ukraine : les inspecteurs de l'OSCE racontent leur captivité

Pendant les huit premières heures de leur captivité, les inspecteurs détenus avaient les mains ligotées et les yeux bandés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, le 3 mai 2014 à l'aéroport de Kiev. (SERGEI SUPINSKY / AFP)

Soulagés. Après plus d'une semaine de captivité, les sept inspecteurs de l'OSCE détenus par des insurgés pro-russes à Sloviansk, s'expriment dans les médias, samedi 3 mai. L'un d'eux a affirmé s'être parfois senti en "danger", tandis qu'un autre raconte une détention particulièrement dure dans les premières heures.

"Nous sommes heureux, c'est un profond soulagement", a déclaré le colonel allemand Axel Schneider à des journalistes sur la route en dehors de la ville de Donetsk, capitale régionale. 

"On ne nous a pas maltraités, tout s'est bien passé", a déclaré à la presse le colonel d'état-major ukrainien Igor Tourovski, qui fait partie d'un groupe de quatre militaires ukrainiens retenus en même temps que les diplomates.  "On nous donnait à manger et à boire, on nous laissait dormir", a-t-il poursuivi, ajoutant que les Ukrainiens étaient traités de la même manière que les Européens.

"Un danger réel" à trois reprises

L'un des inspecteurs de l'OSCE a toutefois dit s'être senti en danger pendant sa détention. "Difficile de dire à quelle moment la menace a été la plus grande, mais à trois reprises le danger était réel", a déclaré cet inspecteur, le major polonais Krzysztof Kobielski, à des journalistes à Donetsk (Ukraine). Ses propos ont été retransmis par la télévision polonaise commerciale TVN24.

Le major a évoqué un seul de ces moments, celui d'échanges de tirs entendus à proximité lors de l'assaut des forces armées ukrainiennes sur Slaviansk. "Au moment des tirs, on ne parlait plus entre nous. On est restés allongés par terre. Autour de nous, il y avait une centaine d'hommes armés de couteaux, pistolets et armes automatiques. Difficile de parler de quelconque défense, d'une action contre ces soldats", a-t-il ajouté.

"Les mains ligotées et les yeux bandés"

L'inspecteur tchèque, le lieutenant-colonel tchèque Josef Prerovsky, a confié que les huit premières heures de la captivité avaient été "les pires". "Nous avons passé les deux premiers jours dans une cave, sans cesse surveillés et accompagnés même aux toilettes", a-t-il déclaré à Donetsk à la télévision publique tchèque CT.

Pendant les huit premières heures de leur captivité, les inspecteurs détenus avaient les mains ligotées et les yeux bandés. "Ensuite, ils ont dénoué nos mains et nous ont permis de bouger, dans cette cave."

Depuis Donetsk, les observateurs étrangers – quatre Allemands, un Danois, un Tchèque, un Polonais – doivent prendre l'avion que l'Allemagne leur a envoyé pour les amener à Berlin où ils seront accueillis par les diplomates de leurs pays respectifs.

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