En Russie, la répression contre les voix dissidentes et opposées à la guerre en Ukraine est toujours plus implacable. Toutes les voix, y compris celles des enfants, sont étouffées. La père d'une fille de 13 ans a été condamné à deux ans de prison, ainsi que sa garde, après qu'elle a réalisé un dessin anti-guerre à l'école. >> TEMOIGNAGES. "On nous obligeait à chanter l’hymne russe" : des enfants ukrainiens déportés en Russie racontent la vie dans les "camps de rééducation"Aleksei Moskaliov, 54 ans, comparaissait lundi 27 mars, devant le tribunal d'Efremov, à 300 km au sud de Moscou. Le père de famille était poursuivi pour "diffusion de fausses nouvelles" concernant l'armée russe et son cas a créé une grande émotion dans le pays.Début avril 2022, Macha, la fille d'Aleksei Moskaliov réalise un dessin en classe... On y voit une femme et un enfant visés par des missiles, avec, à côté, l'inscription "Gloire à l'Ukraine et non à la guerre". Voyant cela, la direction de l'école appelle la police et dénonce Aleksei Moskaliov et sa fille. Ils se retrouvent alors face au FSB, accusés de discréditer les forces armées.La jeune fille envoyée dans un foyerDans un premier temps, le père a été condamné à payer une amende, mais les services de sécurité ne le lâchent pas et l'accusent ensuite d'avoir publié des posts anti-guerre sur les réseaux sociaux. Perquisition à domicile, arrestation... Macha est envoyée dans un foyer où elle n'a plus de contact avec son père qui était jusqu'à son jugement assigné à domicile.>> Guerre en Ukraine : la vidéo des clients de bars de Moscou forcés par des agents du FSB à chanter l'hymne national fait le tour de la RussieMardi 28 mars, son avocat a annoncé que Alexeï Moskaliov avait finalement été reconnu coupable d'avoir "discrédité" l'armée russe sur les réseaux sociaux et condamné à deux ans d'emprisonnement, au terme d'un procès éclair. Une peine conforme aux réquisitions, lundi, du procureur du tribunal d'Efremov. La jeune fille risque désormais d'être placée dans un orphelinat, son père pourrait en perdre la garde définitivement à l'issue d'un autre procès qui va débuter le 6 avril. Mais aura-t-il lieu ? Selon le tribunal, le père de famille est désormais en fuite.