: Reportage Guerre en Ukraine : en visite dans une école à Paris, Olena Zelenska tente de rassurer les jeunes réfugiés ukrainiens
L'enseignant demande aux élèves de sa classe, dans cette école du 3e arrondissement de Paris, de prendre leur cahier et d'y inscrire une phrase. Sasha a écrit les mots "nuage", "montagne", "ciel", sans faute. Le garçon de 9 ans, arrivé de Kiev il y a huit mois, se débrouille déjà bien en français. La première dame ukrainienne, Olena Zelenska, s'approche de lui. Sasha lui demande si elle est l'épouse du président Zelensky. Elle répond "oui" dans un sourire.
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Un retour en Ukraine difficile à envisager
Puis, ce jeune réfugié ukrainien lui explique que le français est une langue compliquée à apprendre mais que s'il la maîtrise, il pourra partir vivre au Canada, en Belgique, au Luxembourg, ou rester en France. "Et tu ne veux pas rentrer en Ukraine ?" lui demande-t-elle. "Non, pas maintenant. J'ai un cousin encore là-bas. Il se bat avec l'armée ukrainienne, je crois, dans la ville de Bakhmout, à l'Est. Elle est assiégée par les forces russes. On n'arrive pas à lui téléphoner...", glisse l'enfant. Olena Zelenska lui promet de retrouver son cousin et lui donner des nouvelles.
La première dame essaie de rassurer les enfants et leurs parents venus la rencontrer dans cette école parisienne. Elle leur dit qu'ils pourront revenir un jour en Ukraine. Mais près de dix mois après le début de l'invasion russe, certaines familles sont partagées. "Mon plus grand fils, de 15 ans, est rentré au lycée en septembre. Il veut rester en France", explique Oleksandra Kizyma qui a fui l'occupation russe à Kherson. Elle est arrivée seule avec ses quatre enfants à Paris au printemps dernier. "Il aime tout ici, à Paris. S'il veut étudier, il le pourra."
"C'est en France qu'il aura les meilleures opportunités."
Oleksandra Kizymafranceinfo
Oleksandra Kizyma poursuit : "Il aimerait bien revenir à la maison, en Ukraine, mais juste pour les vacances. Mes 3 autres enfants sont plus jeunes. Ils aiment l'école en France, mais ils ont le mal du pays. Comme moi. L'Ukraine, c'est notre mère patrie." Emue aux larmes, cette Ukrainienne ne veut qu'une chose : rentrer chez elle, à Kherson, quand elle et sa famille pourront avoir là-bas "une vie normale". 20 000 jeunes ukrainiens sont actuellement scolarisés en France.
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