Près de Valenciennes, le jeune réfugié ukrainien Illia nouvelle star du club de foot local
À 12 ans, Illia a fui l’Ukraine avec sa mère et trouvé refuge dans le Valenciennois. Passionné de foot, il a été accueilli à bras ouverts par le club de Famars et par ses nouveaux coéquipiers. Ou quand le sport peut participer à la reconstruction d’un enfant traumatisé par la guerre et l'exil. #IlsOntLaSolution
Ilia et sa maman Halina ont fui Dnipro dans l’Est de l’Ukraine il y a trois semaines. Ils ont trouvé refuge chez une famille d’accueil près de Valenciennes. Et très vite, Illia a manifesté l’envie de rejouer au foot, sa passion. Un sport qu’il pratiquait tous les jours à la sortie des cours, avant que les Russes n’attaquent son pays. Un message reçu cinq sur cinq par le club de Famars qui n’a pas hésité un seul instant à l'intégrer dans ses effectifs.
Pour son premier match, Illia a littéralement impressionné ses nouveaux coéquipiers. "Il est trop fort", s’exclame l’un d’eux. "On n’avait pas de milieu-gauche, là on en a trouvé un bon, c’est ça qui est bien", se réjouit un autre. "Il a une belle frappe", conclut tout simplement l’un de ses nouveaux partenaires de jeu.
Tenter d’oublier la guerre
"Le sport peut-être un moyen d’oublier la guerre, de penser qu’il y a autre chose que la guerre", témoigne Christian Rybarz, le coprésident du FC Famars. Et ici, tout le monde se mobilise pour qu’Illia et sa maman pensent à autre chose. Ce soir-là, ils étaient invités à assister à un match de Valenciennes en tribune présidentielle. Un moment de répit, même si dans leur tête, l’Ukraine n’est jamais loin. "Ça me fait plaisir de partager la passion de mon fils ici, même si bien sûr j’ai la nostalgie de mon pays, de tous ceux qui sont restés là-bas. Mon cœur est tiraillé entre ici et là-bas", raconte Halina.
Car même s’ils sont en sécurité ici, impossible pour eux de ne pas s’inquiéter pour le père d’Illia resté à Dnipro pour défendre son pays, mais aussi pour les grands-parents et les amis qui n’ont pu fuir les combats et les bombardements russes. Des proches avec qui ils sont en contact tous les jours.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.