La Russie accuse Kiev d'enfreindre "grossièrement" l'accord de Genève
Pour Moscou, la fusillade survenue dimanche sur un checkpoint tenu par des séparatistes pro-russes à Sloviansk démontre que Kiev n'a pas la volonté de contrôler les extrémistes.
Moins d'une semaine après la signature d'un accord entre la Russie et l'Ukraine, jeudi à Genève (Suisse), Moscou accuse Kiev, lundi 21 avril, d'enfreindre "grossièrement" ce texte. "Non seulement, l'accord de Genève n'est pas respecté, mais des mesures sont prises, notamment par ceux qui se sont emparés du pouvoir à Kiev, qui l'enfreignent grossièrement", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse.
L'accord de Genève, signé jeudi par l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne, réclame l'arrêt immédiat des violences en Ukraine ainsi que le désarmement des groupes armés illégaux, la restitution des bâtiments illégalement occupés et la libération des espaces publics.
Trois morts chez les séparatistes pro-russes
Pour Lavrov, "il est absolument inacceptable" que le pouvoir central ukrainien n'ait pas dispersé les manifestations, qu'il a qualifiées d'illégales, sur des places de Kiev.
Le chef de la diplomatie russe a ajouté que la fusillade survenue dimanche matin à un checkpoint tenu par des séparatistes pro-russes de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine, démontrait que Kiev n'avait pas la volonté de contrôler les extrémistes. Les circonstances de l'attaque, qui a fait au moins trois morts, restent floues, les deux parties s'en rejetant la responsabilité et parlant de manipulation et de provocation.
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