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L'UE est "prête" à se passer du gaz russe, mais il faut y aller "crescendo" dans les sanctions, affirme Thierry Breton

Il faut d'un côté gérer les "intérêts" de l'Union européenne, tout en continuant à "augmenter la pression sur la Russie", développe le commissaire européen.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, invité de France Inter lundi 11 octobre 2021. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Dès le premier jour, avec mes équipes, on s’est préparé" à un arrêt des importations de gaz russe, assure Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, samedi 30 avril sur France Inter, alors qu'un sixième paquet de sanctions contre la Russie, après son invasion de l'Ukraine, est en discussion avec les 27 pays membres de l'Union européenne.

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"On importe 155 milliards de mètres cubes par an de gaz russe, on a commencé tout de suite à bâtir un plan au cas où", explique-t-il, bien que le gaz ne fasse "pas partie des matières qui sont mises sur la liste des sanctions" pour le sixième paquet, contrairement au fioul, par exemple. "On est prêt" en cas d'embargo, affirme le commissaire européen.

Pouquoi, dans ce cas, ne pas appliquer tout de suite un embargo sur les importations de gaz russe ? "Dans cette sortie, on gère aussi nos intérêts. Et nos intérêts, c’est qu’on y aille de façon crescendo" dans les sanctions à appliquer contre la Russie. "Nous avons aujourd’hui une dépendance" face au gaz russe, concède-t-il, mais "on va s’en sortir de cette dépendance, ça a été clairement annoncé". Selon Thierry Breton, il faut d'un côté gérer les "intérêts" de l'Union européenne, tout en continuant à "augmenter la pression sur la Russie".

"On ne doit pas avoir la main qui tremble."

Thierry Breton, commissaire européen

à France Inter

"On a toute une batterie de solutions sur l’année", assure Thierry Breton. Par exemple, des "solutions avec du gaz naturel liquéfié pour 50 milliards de mètres cubes", mais aussi "un accroissement du gaz qui viendrait des pipelines existants d’Azerbaïdjan ou du sud de l’Europe", ou encore "prolonger les centrales nucléaires qui devaient être fermées, la Belgique vient de le faire pour deux centrales."

Une réunion est prévue lundi à Bruxelles, entre les 27 ministres de l'économie des pays membres de l'UE, sur la question de l'énergie et de la dépendance des pays européens face à la Russie.

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