Journaliste tué en Ukraine : "Il y a une absence totale de respect pour les vies humaines" de la part des Russes, assure Amnesty International France
Cécile Coudriou, présidente d’Amnesty Internationale France, estime que la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff est "un drame humain", mais également une terrible illustration de ce qui se répète durant cette guerre en Ukraine durant laquelle huit journalistes ont déjà été tués.
Frédéric Leclerc-Imhoff, un journaliste français travaillant pour BFMTV, a été tué lundi 30 mai en Ukraine, alors qu'il se trouvait à bord d'un bus humanitaire. L'un de ses collègues a été blessé et hospitalisé. "Nous ne savons pas encore si le journaliste était visé mais on peut en effet dire que ce sont des actes qui s'apparentent à des crimes de guerre", explique sur franceinfo lundi Cécile Coudriou, présidente d’Amnesty Internationale France. Selon elle depuis "le tout premier jour" de cette guerre en Ukraine, il y a une "absence totale de respect pour les vies humaines". Elle souligne également "qu'aucune distinction n'est faite entre les civils et les cibles militaires".
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La présidente d’Amnesty Internationale France confie que la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff est "un drame humain", mais également une terrible illustration de ce qui se répète : huit journalistes tués et "combien de civils pris pour cibles ou victimes des bombes ?", dénonce-t-elle. D'après Cécile Coudriou, le travail des journalistes, des associations, des chercheurs, sur le terrain en Ukraine est dangereux notamment lors des opérations humanitaires. "Nous avons pu documenter une évacuation dans la zone de Kiev, à Irpin, qui a été ciblée par des frappes aériennes russes, donc c'est malheureusement récurent", détaille-t-elle. Ce qui est certain c'est que les civils ne sont absolument pas respectés en tant que civils et en cela, c'est un crime de guerre."
La présidente d'Amnesty International France martèle qu'il faut désormais une enquête internationale, "indépendante, impartiale et transparente", rappelant que la guerre menée par la Russie se joue aussi sur le front de l'information. "Un journaliste risque 15 ans de prison en Russie s'il parle de guerre, le site puis le bureau d'Amnesty International ont été fermés ainsi que ceux d'autres associations, rappelle Cécile Coudriou . L'enjeu est de lutter contre la propagande russe, menée par le Kremlin lui-même."
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