Une femme enceinte est évacuée en urgence après le bombardement d’une maternité à Marioupol, le corps d’un enfant gisant sur le trottoir... Chaque jour en Ukraine, des civils meurent sous les bombes russes. S’agit-il de crime de guerre ? À la Haye (Pays-Bas), la cour pénale internationale enquête désormais sur la situation en Ukraine sous la direction du procureur général. "Nous savons très clairement que si des civils sont visés directement (...) c’est un crime", déclare ce dernier.La CPI ne prévoit pas d’immunité pour les chefs d’étatLes exactions sont d’une telle gravité qu’elles sont imprescriptibles. Mais comment enquêter ? Sur le terrain de jeunes ukrainiens récoltent des preuves. Ils analysent des données informatiques pour les authentifier et les transmettre à la justice. Des images satellites fournis par les Occidentaux pourraient aussi fournir l’enquête. Pour Clémence Bectarte, avocate, Vladimir Poutine pourrait se retrouver sur le banc des accusés un jour, car "la cour pénale internationale ne prévoit pas d’immunité de chef d’état en exercice".