Guerre en Ukraine : la contre-offensive de Kiev est "extrêmement difficile" et il n'est "pas surprenant" qu'elle prenne du temps, déclare un haut commandant de l'Otan

Article rédigé par Yann Thompson, Raphaël Godet
France Télévisions
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Des soldats ukrainiens dans la région de Donetsk (Ukraine), le 1er juillet 2023. (ERCIN ERTURK / ANADOLU AGENCY / AFP)
"Il y a un nombre considérable de Russes en Ukraine. Il y a d'énormes obstacles défensifs", a insisté lundi Rob Bauer, chef du comité militaire de l'organisation.

Ce qu'il faut savoir

Il n'est "pas surprenant" que la contre-offensive ukrainienne ukrainienne ne progresse pas rapidement, a déclaré lundi 3 juillet l'amiral Rob Bauer, chef du comité militaire de l'Otan. "Une contre-offensive, c'est difficile. Il ne faut jamais croire qu'il s'agit d'une opération facile (...) Il y a un nombre considérable de Russes en Ukraine. Il y a d'énormes obstacles défensifs", a-t-il insisté le haut commandant de l'Alliance atlantique.

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Environ 37 km2 repris dans l'est et le sud. Les forces armées de Kiev ont repris aux forces russes 37 km2 dans l'est et le sud de l'Ukraine en une semaine, a affirmé lundi la vice-ministre de la Défense ukrainienne, Ganna Maliar. Dans le Sud, "les territoires libérés ont augmenté de 28,4 km2", portant à 158 km2 la surface totale reprise dans cette zone depuis le lancement de la contre-offensive début juin, a-t-elle précisé. Dans l'Est, les gains ukrainiens ont atteint seulement neuf kilomètres carrés, selon la même source. 

Un bureau international chargé d'enquêter sur l'invasion russe ouvre à La Haye. Le Centre international pour la poursuite du crime d'agression contre l'Ukraine (ICPA), est inauguré, lundi, à La Haye (Pays-Bas). Il regroupe des procureurs ukrainiens, de l'Union européenne, des Etats-Unis et de la Cour pénale internationale (CPI). Cette forme de parquet a pour mission d'enquêter et de collecter des preuves. Il est envisagé comme une première étape avant l'établissement d'un tribunal spécial pour juger les plus hauts responsables russes pour le déclenchement de la guerre, demandé par Kiev.

Pas de nouvelle mobilisation pour remplacer les soldats de Wagner. Andreï Kartapolov, à la tête du Comité de défense de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, a écarté, lundi, l'idée d'une nouvelle mobilisation pour remplacer les membres du groupe paramilitaire Wagner qui ne combattent plus en Ukraine. "Le président de la Fédération de Russie [Vladimir Poutine] a clairement, de manière compréhensible et spécifique, dit qu'il n'y aurait pas de nouvelle mobilisation", a-t-il déclaré à l'agence d'Etat Tass. "Il n'y a aucun besoin de mobilisation aujourd'hui et dans un avenir proche."

Kiev dit mener des "combats acharnés" contre Moscou qui avance dans l'Est. Un mois après le lancement de sa contre-offensive, l'Ukraine a admis dimanche que la situation était "difficile" et que les forces russes avançaient dans quatre zones de la ligne de front, dans l'est du pays. Toutefois, les forces ukrainiennes ont assuré que leurs troupes progressaient dans le Sud. "L'ennemi avance dans les secteurs d'Avdiivka, Mariinka, Lyman", a écrit la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar, sur Telegram. "Il avance aussi dans le secteur de Svatovoe."