Guerre en Ukraine : quelles inquiétudes, suite au retrait de Renault en Russie ?
Renault a annoncé, mercredi 23 mars, suspendre les activités de son usine à Moscou, en Russie. Comment la décision est-elle accueillie par les salariés ?
Dans la matinée du jeudi 24 mars, les salariés de Renault à Moscou (Russie) évitent les questions des journalistes. L'usine emploie 2 000 personnes, 80 000 véhicules y sont assemblés chaque année. La veille, face à la pression, Renault a suspendu toutes ses activités en Russie. Le désengagement se chiffre à plusieurs milliards d'euros. Le pays est en effet le deuxième plus gros marché de Renault. Le constructeur français fait travailler 45 000 personnes dans tout le pays.
Des Français divisés
En France, certains salariés s'inquiètent. "Vu que j'ai une famille, ça me fait un peu peur. Si je travaille plus, je ne sais pas ce qu'on va faire. (…) L'avenir n'est pas très serein, on va dire", confie un homme. Depuis un mois, la polémique montait. Mercredi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a ciblé les entreprises tricolores en Russie. Dans l'Hexagone, le retrait de Renault divise. "Par solidarité oui, mais à côté de ça, c'est le peuple russe qui va en payer les conséquences, et c'est bien compliqué, parce [qu']il n'a pas demandé à faire la guerre", commente ainsi une femme. Renault a annoncé revoir à la baisse ses prévisions de marge.
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