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Guerre en Ukraine : "Nous avons déjà accueilli un millier de personnes en dix jours", annonce le premier adjoint au maire de Nice

Le maire de la ville, Christian Estrosi, et son premier adjoint, Anthony Borré, ont lancé un appel à la solidarité pour accueillir les réfugiés ukrainiens, mardi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le premier adjoint de la mairie de Nice, Anthony Borré, le 22 juillet 2020. (ERIC OTTINO / MAXPPP)

"Nous avons déjà accueilli un millier de personnes en dix jours", a indiqué ce mardi 15 mars sur franceinfo Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice évoquant l'arrivée en France de réfugiés ukrainiens. En réponse le maire de la ville, Christian Estrosi, a aussi appelé à la "solidarité régionale et nationale" expliquant que la ville et plus globalement les Alpes-Maritimes sont "débordés" par le flux de réfugiés venus d'Ukraine. Depuis le début de la guerre, près de trois millions d'Ukrainiens ont fuit à l'étranger.

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franceinfo : quel dispositif avez-vous mis en place pour accueillir les réfugiés ukrainiens ?

Anthony Borré : Nous avons mis en place une organisation très performante sous l'égide d'une agence de gestion des risques qui a déjà géré la crise sanitaire, puis la tempête Alex et qui aujourd'hui accueille les Ukrainiens. Nous avons constaté un taux record d'accueil. 250 personnes par jour sont accueillies dans nos structures et c'est évidemment colossal. Il y a beaucoup de solidarité qui s'exprime dans la ville, mais nous avons du mal à faire face à l'afflux de réfugiés ukrainiens. Nous avons interpellé le gouvernement, le ministre de l'Intérieur, le Premier ministre pour indiquer que dans la mesure où 40% de ceux qui arrivent en France arrivent par l'Italie, par les Alpes-Maritimes, nous avons besoin de la solidarité régionale et nationale pour pouvoir faire face à cet afflux.

Combien d'Ukrainiens sont arrivés depuis le début de la guerre chez vous, à Nice ?

Dans nos structures, nous avons déjà accueilli un millier de personnes en dix jours. La préfecture elle-même accueille d'autres personnes. D'autres personnes se présentent dans d'autres communes du département. Et c'est vrai que nous constatons que cet afflux, extrêmement important, grandit de jour en jour, les situations sont évidemment absolument dramatiques. Des enfants, des femmes, beaucoup de grands-mères aussi, et nous faisons des diagnostics sociaux très poussés avec un hébergement d'urgence. Si des mesures ne sont pas prises pour faire en sorte que les réfugiés qui n'ont pas de liens familiaux dans les Alpes-Maritimes soient accueillis dans d'autres départements, nous allons être contraints d'ouvrir des hébergements collectifs alors que nous préférons ouvrir des hébergements individuels. Il faut imaginer les familles qui partent sans rien avec leurs enfants sous le bras. Nous leur donnons des vêtements. Nous avons aussi des restaurateurs formidables qui se mobilisent pour les nourrir. Pour les trois repas par jour et nous trouverons des solutions d'hébergement d'urgence qu'il va falloir pérenniser sans doute dans les jours et dans les semaines qui viennent. C'est la raison pour laquelle il faut une solidarité régionale et nationale.

La population vient en aide aussi à ces Ukrainiens avec des dons ?

Absolument. Il y a beaucoup de dons et moi, je veux vraiment remercier toutes les Niçoises et tous les Niçois, qu'ils soient hôteliers, commerçants, associations et même des anonymes qui parfois sont des gens très modestes. qui viennent apporter des denrées, des couvertures, des vêtements chauds ou des médicaments. Et je veux vraiment souligner cette solidarité qui s'exerce à Nice comme ailleurs dans le pays.

Vous demandez clairement aux autres départements voisins de jouer la solidarité ce soir ?

Tout à fait. Je constate que dans le Var, dans les Bouches-du-Rhône et même ailleurs en France, d'autres départements sont moins touchés, évidemment, par cet afflux de réfugiés. Et il me semble important que l'effort soit équitablement réparti pour ceux qui n'ont pas d'attaches dans les Alpes-Maritimes. Je me suis entretenu de cette question avec le ministre de l'Intérieur, qui m'a clairement indiqué que cette solidarité aurait lieu et qui est en train de mettre des dispositions pour qu'au plan national, les préfets en charge de ce sujet puissent mieux répartir l'afflux de réfugiés qui passent par chez nous pour grande partie.

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