Cet article date de plus d'un an.

Guerre en Ukraine : la présidence de l'UE demande la création d'un tribunal pour crimes de guerre, après la découverte de corps à Izioum

Des centaines de corps enterrés sommairement ont été découverts jeudi, à Izioum, dans une région reprise aux Russes, dont ceux de personnes "torturées et exécutées", selon les autorités locales.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le ministre tchèque des Affaires étrangères (à droite) et le haut-représentant de l'Union européenne Josep Borrell, le 31 août 2022, à Prague (République Tchèque).  (MICHAL CIZEK / AFP)

La République tchèque, qui assure actuellement la présidence tournante de l'UE, a appelé, samedi 17 septembre, à la création d'un tribunal international pour les crimes de guerre. L'appel fait suite à la découverte d'environ 450 tombes en périphérie d'Izioum, une ville de l'est de l'Ukraine reprise aux Russes la semaine dernière, certains des corps exhumés présentant des signes de torture. "Au XXIe siècle, de telles attaques contre la population civile sont impensables et odieuses", a déclaré le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky, sur Twitter. 

>> Ce que l'on sait du charnier d'Izioum, où 445 tombes ont été découvertes dans la forêt

"Nous ne devons pas passer outre. Nous sommes pour la punition de tous les criminels de guerre, a-t-il ajouté, j'appelle à la création rapide d'un tribunal international spécial"Les autorités ukrainiennes ont fait état vendredi de "450 corps de civils portant des traces de mort violente et de torture" enterrés dans un bois à la périphérie d'Izioum. "Il y a plusieurs corps avec les mains liées derrière le dos et une personne est enterrée avec une corde autour du cou. De toute évidence, ces personnes ont été torturées et exécutées", a déclaré le gouverneur régional Oleg Synegoubov sur Telegram.

Plusieurs "salles de torture" découvertes à Izioum

Sur le même site, un journaliste de l'AFP a pu voir au moins un corps avec les mains liées avec une corde. Selon le chargé des droits humains ukrainien, Dmytro Loubinets, il y a eu "probablement plus de 1 000 citoyens ukrainiens torturés et tués dans les territoires libérés de la région de Kharkiv". Quant au chef de la police ukrainienne, Igor Klymenko, il a annoncé la découverte de 10 "salles de torture" dans des localités reprises aux Russes dans la région de Kharkiv, dont six à Izioum.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé dans une vidéo postée vendredi sur Telegram les crimes d'une armée russe composée de "meurtriers" et "tortionnaires", et leur a promis un "châtiment terriblement juste". Jeudi, avant même la découverte des tombes et charniers d'Izioum, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait souhaité la comparution du président russe Vladimir Poutine devant la justice internationale pour crimes de guerre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.