Guerre en Ukraine : Kiev alerte sur une pénurie de munitions

L'Union européenne entend fournir à l'Ukraine un million de munitions d'ici au printemps. Seuls 300 000 obus ont été livrés à ce jour, selon des parlementaires européens.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un soldat ukrainien sur la ligne de front de Bakhmout, dans la région de Donetsk (Ukraine), le 10 janvier 2024. (IGNACIO MARIN / ANADOLU / AFP)

L'Ukraine alerte sur un manque de munitions, près de deux ans après le début de l'invasion russe du pays. "La pénurie de munitions est un problème très réel et pressant auquel nos forces armées sont actuellement confrontées", a déploré le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, jeudi 18 janvier sur X. "Nous devons renforcer les capacités de défense ukrainiennes pour protéger le monde libre contre le danger russe." 

Roustem Oumerov s'exprimait à l'occasion du lancement d'une "coalition artillerie", pilotée par la France et les Etats-Unis. Il s'agit de l'un des volets du groupe de contact pour la défense de l'Ukraine, dit groupe de Ramstein. "ll n'y a pas d'alternative à une artillerie moderne, nous devons continuer nos efforts et augmenter notre production de munitions", a déclaré en visioconférence le ministre ukrainien de la Défense lors de la cérémonie d'ouverture. La France a proposé à cette occasion de "débloquer une somme de 50 millions d'euros" pour "acheter douze Caesar" supplémentaires. Elle a annoncé qu'elle avait la capacité d'en produire 60 autres, à charge aux alliés de les financer. 

Pour alimenter les canons, l'UE entend fournir à l'Ukraine un million de munitions d'ici au printemps. Seuls 300 000 obus ont été livrés à ce jour, selon des parlementaires européens. Les Ukrainiens tirent entre 5 000 et 8 000 obus par jour, contre 10 à 15 000 côté russe, d'après le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Cédric Perrin. La production française et européenne est "extrêmement faible", et "pas à la hauteur des attentes" ukrainiennes, prévient-il. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.