Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 3 octobre
Le gouvernement fédéral américain est en mesure de maintenir son aide à l'Ukraine pendant encore "quelques mois", a promis, mardi 3 octobre, un porte-parole de la Maison Blanche. Dans la même journée, ce sujet "de l'aide [apportée] à l'Ukraine" a fait l'objet d'une conférence téléphonique entre Joe Biden et d'autres dirigeants de pays alliés. Après avoir réuni la veille un Conseil des ministres européens à Kiev, Volodymyr Zelensky a rendu visite à ses troupes sur le front est. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.
Une aide américaine sécurisée au moins pour "quelques mois"
Joe Biden veut clore le débat : oui, l'Ukraine peut encore compter sur son allié américain. L'aide de Washington pourrait encore durer "quelques mois" même si le Congrès ne vote pas, dans l'immédiat, de nouveau financement à destination de Kiev. Un soutien maintenu, malgré le fait que cette aide n'ait pas été actée ce week-end par le Congrès américain, lors du vote permettant de repousser l'échéance du "shutdown" de 45 jours.
Lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche mardi, John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a assuré Kiev de la poursuite de laide. Mais il a également averti : "le temps joue contre nous", en référence aux besoins de l'armée ukrainienne qui pourraient devenir plus importants, du fait de l'hiver qui approche.
Dans le même temps, le président américain s'employait à mobiliser les alliés sur la pérennité du soutien occidental apporté à l'Ukraine. Joe Biden a réuni lors d'une conférence téléphonique plusieurs chefs d'Etat et des personnalités diplomatiques, dont Justin Trudeau, Olaf Scholz, Giorgia Meloni, Rishi Sunak ou encore Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères française. "Alors que la Russie poursuit sa guerre brutale, nous sommes tous déterminés à soutenir l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra" a écrit un autre participant à la réunion, Jens Stoltenberg, dans un post sur le réseau social X.
Une visite de Volodymyr Zelensky sur le front est
"Je suis reconnaissant envers tous ceux qui aident l'Ukraine" a salué le président ukrainien après avoir annoncé s'être rendu sur le front Est. Plus précisément, Volodymyr Zelensky a visité les localités de Koupiansk et de Lyman, situées dans la région de Kharkiv, ciblée par l'offensive des troupes russes. "Kharkiv reste fière, libre et forte" a revendiqué Volodymyr Zelensky.
"Aujourd'hui nous visitons nos brigades combattant dans une des zones les plus chaudes", a également écrit Volodymyr Zelensky sur Telegram. Il y a également posté une vidéo aux côtés de militaires dans ce qui s'apparente à un abri fortifié.
La région de Kherson à nouveau frappée
"Deux bombes aériennes guidées ont été larguées sur Olhivka et Odradokamianka" a déploré Oleksandr Prokudin, chef de la région administrative de Kherson, dans un post sur Telegram également relayé par Le Monde. Oleksandr Prokudin recense aussi "quatre autres" frappes sur la localité de Mykolaïvka.
"Des informations concernant les destructions et les victimes [sont] en cours de vérification" a précisé ce chef local, dans l'oblast de Kherson. Oleksandr Prokudin avait fait état, plus tôt dans la journée, de plusieurs bombardements dans le village d’Antonivka. Une personne est morte et sept autres ont été blessées.
L'Ukraine s'est réveillée après une série d'attaques nocturnes
L'armée de l'air ukrainienne a rapporté mardi avoir abattu 29 drones et un missile lancés par la Russie dans le sud et l'est du pays. La défense aérienne précise qu'il s'agissait de 29 drones Shahed 131/136 de fabrication iranienne et d'un missile de croisière Iskander-K.
Au total, la Russie a lancé 31 drones et un missile depuis la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014.
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