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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 12 septembre

Alors que Kiev continue de recenser ses avancées territoriales à l'Est et dans le Sud, l'armée russe assure qu'elle poursuivra son action "jusqu'à ce que les objectifs initialement fixés soient atteints".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un char russe abandonné à Izioum, près de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, le 11 septembre 2022. (JUAN BARRETO / AFP)

La contre-offensive ukrainienne se poursuit, lundi 12 septembre. Kiev affirme désormais avoir repris 6 000 km² aux forces russes dans l'Est et le Sud du pays. De son côté, la Russie a déclaré bombardé les zones reconquises par l'Ukraine. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.

Kiev assure avoir repris 6 000 km² aux forces russes

L'Ukraine continue de revendiquer de nouveaux succès militaires dans les parties orientale et méridionale de son territoire. "Depuis le début du mois de septembre, nos soldats ont déjà libéré 6 000 km2 de territoire ukrainien dans l'Est et le Sud, et nous continuons d'avancer", a affirmé lundi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Un peu plus tôt, l'armée ukrainienne avait annoncé avoir "réussi à chasser l'ennemi de plus de 20 localités" en vingt-quatre heures. 

L'armée ukrainienne a d'abord annoncé une contre-offensive dans le Sud, avant de réaliser au cours de la semaine écoulée une avancée éclair dans la région de Kharkiv, forçant les soldats de Moscou à se retirer vers d'autres positions. Elle affirme aussi connaître des succès dans la région de Kherson, occupée par la Russie et frontalière de la Crimée annexée.

L'armée russe dit bombarder des zones reconquises par l'Ukraine

Le ministère de la Défense russe a déclaré lundi que des frappes étaient en cours dans les territoires repris par l'armée ukrainienne ces dernières 24 heures. Selon un communiqué, les régions de Koupiansk et d'Izioum ont été visées.

L'intervention militaire russe en Ukraine va continuer "jusqu'à ce que les objectifs initialement fixés soient atteints", a quant à lui affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il a par ailleurs estimé qu'il n'y avait actuellement "pas de perspective de négociations".

Des "signes" positifs pour l'établissement d'une zone de sécurité autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a évoqué lundi des "signes" positifs pour l'établissement d'une zone de protection autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia. L'agence est en discussion avec Kiev et Moscou sur les "différentes caractéristiques techniques", comme le périmètre de cette zone ou le travail des deux experts de l'AIEA présents sur place, a déclaré le directeur général, Rafael Grossi, lors d'une conférence de presse à Vienne, en Autriche. Dans un rapport publié la semaine dernière, peu après une mission sur place, l'AIEA avait préconisé la mise en place d'une zone de protection du site. 

Des corps de civils retrouvés avec des "traces de torture" dans un village libéré 

Quatre corps de civils tués ont été retrouvés avec des "traces de torture" dans le village de Zaliznytchné, dans la région de Kharkiv, récemment repris par Kiev aux forces russes, a annoncé lundi le Parquet ukrainien. Selon lui, les quatre cadavres ont été trouvés dimanche et "portaient des traces de torture". "Trois d'entre eux ont été enterrés sur le territoire de propriétés familiales, un autre a été enterré sur le territoire de l'usine d'asphalte en face de la gare ferroviaire", a-t-il précisé sur Facebook.

"Selon la version préliminaire de l'enquête, les victimes ont été tuées par les militaires russes pendant l'occupation du village", a poursuivi le parquet ukrainien.  Les forces russes ont été accusées de multiples exactions lors de leur occupation de la banlieue de Kiev, notamment à Boutcha, d'où elles se sont retirées fin mars. Moscou a de son côté nié tout crime et assuré qu'il s'agit de falsifications.

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