Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 7 avril
L'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes va-t-il être prolongé ? En déplacement en Turquie, vendredi 7 avril, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a menacé de ne pas reconduire ce texte s'"il n'y a aucun progrès dans la levée des obstacles aux exportations d'engrais et de céréales russes". Franceinfo fait le point sur ce qu'il faut retenir de la journée dans le cadre du conflit.
Moscou menace de mettre fin à l'accord permettant l'exportation des céréales ukrainiennes
"S'il n'y a aucun progrès dans la levée des obstacles aux exportations d'engrais et de céréales russes, nous nous demanderons si" l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes "est nécessaire", a mis en garde Sergueï Lavrov, lors d'un déplacement à Ankara, en Turquie. L'accord, qui permet d'exporter les céréales ukrainiennes via la mer Noire malgré la guerre, a été prolongé le 19 mars. Depuis sa signature en juillet 2022, l'accord a permis d'exporter près de 25 millions de tonnes de céréales en provenance de Russie et d'Ukraine.
Moscou insiste sur le respect de l'autre volet de l'accord, qui concerne ses propres exportations d'engrais. En théorie, ces produits ne tombent pas sous le coup des sanctions occidentales imposées à Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022. Mais elles sont de fait entravées par les banques.
Le rouble plonge à son plus bas depuis un an
La monnaie russe est tombée vendredi à son plus bas depuis un an, plongeant en fin de journée à 81 roubles pour un dollar et 88,9 pour un euro. Depuis un an, la Russie martèle qu'elle résiste aux sanctions adoptées en Occident en réplique à l'assaut contre l'Ukraine, en avançant notamment comme preuve la résistance du rouble.
Mais après un an de sanctions, et avec une Europe qui s'est largement sevrée du gaz russe et l'imposition d'un plafonnement du prix du pétrole russe, les perspectives pour l'économie russe sont plus sombres. Vladimir Poutine a lui-même reconnu la semaine dernière s'attendre à des conséquences "négatives".
Le journaliste du "Wall Street Journal" inculpé d'"espionnage" en Russie
Arrêté en Russie la semaine dernière, Evan Gershkovich a été officiellement inculpé d'"espionnage" vendredi. L'agence de presse russe Tass précise que le journaliste américain a "catégoriquement" nié les accusations retenues contre lui. Il est poursuivi, sur la base de l'article 276 du Code pénal russe, un chef d'accusation passible de 20 ans de prison.
Correspondant en Russie du prestigieux quotidien américain The Wall Street Journal et ancien journaliste de l'AFP à Moscou, Evan Gershkovich, avait été arrêté à Ekaterinbourg, ville de l'Oural, par le service fédéral de sécurité (FSB). Le Wall Street Journal et le reporter démentent les accusations à son encontre.
Le Pentagone enquête sur une fuite de documents classifiés
Le Pentagone tente d'identifier la source de fuites de documents classifiés, censés détailler la stratégie des Etats-Unis et de l'Otan pour soutenir l'Ukraine, en vue d'une offensive planifiée contre les troupes russes, a révélé jeudi le New York Times (en anglais). Ces fichiers ont été publiés cette semaine sur les réseaux sociaux.
Selon le quotidien américain, ces documents datent du début du mois de mars. S'ils ne dévoilent pas de plan de bataille précis concernant la contre-offensive ukrainienne attendue dans les prochaines semaines, ils donnent bel et bien un état des lieux des besoins de l’armée de Kiev.
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