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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 27 janvier

L'Union européenne a décidé de prolonger de six mois ses sanctions contre la Russie pour la guerre en Ukraine.
Article rédigé par franceinfo
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Le bâtiment de la Commission européenne à Bruxelles, le 3 janvier 2023. (DURSUN AYDEMIR / ANADOLU AGENCY / AFP)

La journée de vendredi 27 janvier a notamment été marquée par d'intenses combats pour la ville de Vougledar, dans l'est de l'Ukraine. Sur le front diplomatique, les membres de l'Union européenne ont choisi de prolonger pour six mois au moins les sanctions infligées à Moscou. Franceinfo fait le pont sur les principaux événements du jour.

L'armée russe à l'assaut de la ville de Vougledar

Une bataille "féroce" est en cours dans cette ville de l'est de l'Ukraine. Le chef de l'occupation russe de la région ukrainienne de Donetsk, Denis Pouchiline, estime que la prise de cette ville permettrait de "changer le rapport de force sur le front". Dans cette cité minière qui comptait 15 000 d'habitants avant l'invasion russe, des affrontements "sérieux, brutaux" ont lieu et les troupes russes se sont "implantées dans le sud-est et l'est de la ville", a affirmé un responsable des autorités prorusses de la région orientale de Donetsk, Ian Gagine.

Le porte-parole de l'armée ukrainienne pour la zone Est, Serguiï Tcherevaty, a de son côté confirmé "des combats féroces", mais assure que les forces russes ont été repoussées. "L'ennemi cherche en effet à remporter un succès dans ce secteur, mais il n'y parvient pas grâce aux efforts des forces de défense de l'Ukraine", a-t-il assuré.

L'Union européenne maintient la pression sur Moscou

Les 27 membres de l'UE ont prolongé de six mois les sanctions contre la Russie pour la guerre en Ukraine. Ces sanctions ont notamment touché les principales exportations de pétrole de Moscou, coupé ses banques du système de paiement mondial Swift et ciblé personnellement le président Vladimir Poutine.

De nouvelles sanctions sont également en cours d'élaboration, mais il devient de plus en plus difficile de trouver un accord entre tous les Etats membres. L'Ukraine appelle à sanctionner l'industrie russe des missiles et le secteur de l'énergie nucléaire. L'UE envisage également d'étendre les sanctions à la Biélorussie, alliée de Moscou et utilisée par le Kremlin comme base arrière et relais à l'effort de guerre.

Emmanuel Macron continuera à "parler à la Russie"

"Je continuerai à parler à la Russie", a assuré le président français vendredi. "D'aucuns, en d'autres temps, ont pu me reprocher de parler à la Russie et je continuerai", a-t-il déclaré. Emmanuel Macron est un des rares chefs d'Etat occidentaux à avoir gardé le contact avec Vladimir Poutine après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, en dépit des critiques que cette décision suscite. "Tous nos pays ont une position à tenir, celle du respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale (...) quelles que soient les amitiés, les alliances que l'on peut nourrir", a ajouté le président français lors d'une réception à l'Elysée à l'occasion du Nouvel An du calendrier lunaire.

Zelensky remercie la Pologne pour ses soixante chars

"Je remercie (...) pour ces décisions si importantes de fournir à l'Ukraine 60 chars polonais, dont 30 PT-91, ainsi que 14 Leopard", a déclaré Volodymyr Zelensky sur Twitter. Jeudi, le Premier ministre polonais a déclaré que Varsovie était prête à "envoyer 60 de nos chars modernisés, dont 30 PT-91", une version modernisée du T-72 soviétique. Ces soixante chars s'ajoutent aux 14 chars Leopard 2 de fabrication allemande, dont Berlin a autorisé l'envoi. Mercredi, l'Allemagne et des Etats-Unis avaient annoncé l'envoi de chars lourds à Kiev.

Le président ukrainien dénonce l'"hypocrisie" du Comité international olympique

Volodymyr Zelensky accuse le Comité international olympique (CIO) d'"hypocrisie". Le président ukrainien a invité le chef du CIO, Thomas Bach, à visiter Bakhmout, où les combats font rage, dans l'est de l'Ukraine. Et ce "pour qu'il voie de ses propres yeux que la neutralité n'existe pas", a-t-il ajouté.

Malgré des appels répétés de Kiev à bannir les sportifs russes et biélorusses des JO 2024 prévus à Paris, le CIO a déclaré mercredi "étudier" la possibilité de les autoriser à participer sous bannière neutre. "Il est évident que tout drapeau neutre des sportifs russes est taché de sang", a conclu le président ukrainien.

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