Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 22 février
La Chine a présenté mercredi 22 février à Moscou sa vision pour le "règlement politique" du conflit en Ukraine, dont le premier anniversaire a lieu vendredi. Au même moment, le secrétaire général de l'Onu a dénoncé l'"affront à notre conscience collective" causé il y a un an par l'invasion russe de l'Ukraine, à l'ouverture de l'Assemblée générale.
Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée sur le front de la guerre en Ukraine.
La Chine va présenter son "plan" pour le "règlement politique" de la guerre
A Moscou, le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a été reçu mercredi au Kremlin, après s'être entretenu avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Et ce après que les Etats-Unis et l'Otan ont exprimé leur inquiétude quant au fait que les Chinois se préparaient, ce qu'ils ont démenti, à fournir à la Russie des armes pour poursuivre ses opérations militaires en Ukraine.
"Les partenaires chinois nous ont fait part de leurs réflexions sur les causes profondes de la crise ukrainienne, ainsi que sur leurs approches pour son règlement politique", a commenté le ministère russe des Affaires étrangères, à l'issue des entretiens. "Il n'a pas été question d'un 'plan' (de paix) séparé", a-t-il toutefois relevé. Pékin a promis de rendre publique cette semaine sa proposition pour mettre fin au conflit en Ukraine.
Le conflit, un "affront" à la "conscience collective" de l'ONU
Kiev et ses alliés espéraient, mercredi soir, recueillir le soutien le plus large possible à une résolution qui doit être examinée par l'Assemblée générale de l'ONU appelant à une paix "juste et durable", un an après le début de l'invasion russe. "Le premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie représente un sombre jalon, pour le peuple ukrainien et pour la communauté internationale. Cette invasion est un affront à notre conscience collective", a déclaré Antonio Guterres, répétant ses craintes d'une aggravation du conflit.
La réponse de la Russie aux Occidentaux, par la voix de l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia à la tribune de l'Assemblée générale, ne s'est pas faite attendre : "Dans leur désir d'infliger une défaite à la Russie de toutes les manières possibles, ce n'est pas seulement l'Ukraine qu'ils peuvent sacrifier, ils sont prêts à plonger le monde entier dans les abysses de la guerre", a-t-il lancé.
Joe Biden revient sur la suspension du traité New Start
Interrogé à Varsovie (Pologne) sur l'annonce de Vladimir Poutine de suspendre le traité de désarmement nucléaire New Start, le président américain a brièvement répondu : "Grave erreur." Joe Biden s'exprimait avant de rencontrer les dirigeants de pays de l'Otan d'Europe centrale et de l'Est (B9, la Bulgarie, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie), en présence du secrétaire général de l'Alliance atlantique Jens Stoltenberg.
Dans une déclaration commune, les neuf pays ont souligné qu'ils continueraient à renforcer leur "posture de dissuasion et de défense sur tout le flanc oriental, de la Baltique à la mer Noire".
Vladimir Poutine évoque des combats sur les "terres historiques" de la Russie
Mercredi, Vladimir Poutine a fait une apparition de quelques minutes au stade Loujniki à Moscou où se déroulait un grand concert patriotique. "Aujourd'hui, la hiérarchie (militaire) m'a dit que des combats étaient en cours au sein de nos terres historiques pour notre peuple", a-t-il lancé, sur scène, devant des dizaines de milliers de ses compatriotes.
Il a rendu hommage aux militaires russes déployés en Ukraine qui "se battent avec héroïsme, courage et valeur : nous sommes fiers d'eux". La veille, Vladimir Poutine avait prononcé un virulent discours, jurant de poursuivre "méthodiquement" l'assaut déclenché en Ukraine et accusant les Occidentaux de vouloir "en finir avec nous une bonne fois pour toutes". Joe Biden lui avait répondu peu après que l'Occident ne "complotait pas pour attaquer la Russie".
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