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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 19 mars

Vladimir Poutine s'est rendu à Marioupol, provoquant la colère de Kiev qui a dénoncé dimanche "le cynisme" du président russe.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Vladimir Poutine lors d'une visite à Marioupol, en Ukraine, dans la nuit du 18 au 19 mars 2023. (AP / SIPA)

Vladimir Poutine en Ukraine. Après s'être rendu en Crimée samedi pour le 9e anniversaire de l'annexion de cette péninsule ukrainienne par la Russie, le chef du Kremlin est apparu à Marioupol dans la nuit de samedi à dimanche. Il s'agit de sa première visite dans une zone conquise depuis le début de l'offensive russe dans le pays en février 2022. De quoi provoquer la colère de Kiev. Voici ce qu'il faut retenir de la journée sur le front de la guerre en Ukraine. 

Vladimir Poutine s'affiche dans les rues de Marioupol

Vladimir Poutine, arrivé en hélicoptère, a fait un tour de la ville au volant d'une voiture, selon le Kremlin, qui assure que cette visite était "spontanée". Selon des images diffusées par la télévision russe, le déplacement a eu lieu de nuit, le chef du Kremlin se faisant présenter l'éclairage des rues et parlant avec des habitants. "Nous prions pour vous", lui a assuré une habitante, en affirmant que la ville était "un petit bout de paradis".

Vladimir Poutine a également visité un théâtre musical reconstruit et suivi la présentation d'un rapport sur les travaux de reconstruction de la ville en ruines, toujours selon le Kremlin. Marioupol, ville portuaire du sud de l'Ukraine dévastée par les bombardements, est devenue le symbole de la résistance contre l'invasion du pays. Bombardée pendant de longues semaines, la ville était finalement tombée en mai 2022 après une résistance acharnée de soldats ukrainiens retranchés, aux côtés de civils, dans les souterrains de l'immense aciérie Azovstal.

Kiev dénonce "le cynisme" du président russe

Le président russe a fait cette visite de nuit "comme s'il était un voleur", a réagi le ministère ukrainien de la Défense. "Poutine a visité la ville ukrainienne de Marioupol en s'abritant derrière la nuit. Premièrement, c'est plus sûr. Et aussi, la nuit lui permet de mettre l'accent sur ce qu'il veut montrer, et maintient la ville que son armée a totalement détruite et ses quelques habitants qui ont survécu à l'abri des regards indiscrets", a ajouté le ministère sur Twitter.

"Les criminels reviennent toujours sur les lieux de leurs crimes... Le meurtrier de milliers de familles de Marioupol est venu admirer les ruines de la ville et ses tombes.", a de son côté écrit sur le réseau social le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak.

Trois morts et deux blessés dans des bombardements dans la région de Zaporijjia

Des bombardements russes ont tué dimanche trois personnes et blessé deux autres dans la région de Zaporijjia, au sud de l'Ukraine, selon un bilan des autorités locales communiqué sur Telegram. Le message précise qu'un bâtiment résidentiel du village de Kamyanske a été la cible d'une "attaque cynique". Il a été demandé aux habitants de quitter les zones dangereuses.

Deux personnes ont été tuées samedi et huit blessées par des frappes russes avec "des armes à sous-munitions" dans la ville de Kramatorsk.

Mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine : une décision "extrêmement importante", dit Paris

La délivrance, vendredi, par la Cour pénale internationale (CPI) d'un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine pour crime de guerre en Ukraine est une décision "extrêmement importante", a estimé la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, dans une interview au Journal du dimanche.

"Elle signifie que tout responsable de crime de guerre ou de crime contre l'humanité devra rendre des comptes, quel que soit son statut ou son rang", affirme la cheffe de la diplomatie française dans l'hebdomadaire. "Désormais, aucun maillon de la chaîne ne peut penser qu'il échappera à la justice et cela devrait en conduire beaucoup à réfléchir, poursuit-elle. C'est donc une décision qui peut changer le cours des événements."

La décision de la CPI, qui siège à La Haye, concerne la "déportation" de milliers d'enfants ukrainiens vers la Russie depuis le début du conflit avec l'Ukraine il y a un an, ce qui constitue un crime de guerre.

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