Guerre en Ukraine : à Marioupol, l’hôpital continue de fonctionner sous les bombes
Après s’en être pris à une clinique pédiatrique, un théâtre abritant des civils, cette fois, c’est un bâtiment du Comité international de la Croix-Rouge qu’auraient bombardé les Russes ce matin, mercredi 30 mars, à Marioupol.
Marioupol (Ukraine) n’est plus qu’une succession d’immeubles dévastés. Au milieu de la ville, un bâtiment tient à peine debout. Il s’agit de l’hôpital où toutes les vitres ont volé en éclats. Devant le bâtiment, une foule fait la queue depuis des heures afin d’obtenir quelques litres d’eau. "On a besoin de l’eau pour les toilettes, pour se laver, pour faire la vaisselle", clame une femme. À l’intérieur, l’hôpital est débordé. Il y a des malades et des blessés partout dans les couloirs. Malgré les bombardements, l’hôpital n’a jamais cessé de fonctionner.
La maternité fonctionne grâce à un groupe électrogène
Dans un coin, un ouvrier a reçu un éclat d’obus dans l’œil alors qu’il se trouvait juste devant chez lui. "J’ai besoin d’une opération, j’ai besoin d’aller à Donetsk. Ici, ils ne peuvent pas le faire, il n’y a pas d’électricité, il manque la moitié des médecins", dit-il. L’hôpital est désormais sous le contrôle des Russes et des séparatistes. À même le sol, se trouve quatre corps, la morgue ne fonctionnant plus. Quelques étages au-dessus, la maternité et un bloc opératoire peuvent continuer de fonctionner grâce à un groupe électrogène.
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