Guerre en Ukraine : le maire de Marioupol affirme que 10 000 civils sont morts pendant le siège de la ville

Article rédigé par franceinfo
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Des habitants dans les rues de Marioupol en Ukraine, le 9 avril 2022. (LEON KLEIN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Vadym Boychenko a également déclaré lundi auprès de l'agence américaine AP que les forces russes avaient apporté des équipements de crémation mobiles pour se débarrasser des corps.

Ce qu'il faut savoir

La maire ukrainien de Marioupol, Vadym Boychenko, a affirmé, lundi 11 avril, que plus de 10 000 civils sont morts depuis le début du siège de cette grande ville du sud-est du pays par l'armée russe. Selon lui, le bilan pourrait même doubler et dépasser les 20 000 victimes. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait estimé un peu plus tôt que des "dizaines de milliers" de personnes ont été tuées dans cette ville d'un demi-million d'habitants.

Interrogé par l'agence de presse américaine AP, le maire de Marioupol a également accusé les forces russes d'avoir apporté des équipements de crémation mobiles dans la ville pour se débarrasser des corps, et d'avoir refusé de laisser entrer les convois humanitaires pour dissimuler le carnage.

Les séparatistes prorusses disent avoir conquis la zone portuaire stratégique de Marioupol. Le chef des séparatistes prorusses de Donetsk a affirmé lundi que ses forces ont conquis entièrement la zone portuaire de la ville stratégique de Marioupol, assiégée depuis plus d'un mois. "Il est déjà sous notre contrôle", a déclaré Denis Pouchiline, cité par les agences de presse russes. De leurs côtés, les forces ukrainiennes disent se préparer à la chute de la ville et ont fortifié leurs positions dans l'Est, dans l'attente d'une offensive imminente de l'armée russe.

Vers de nouvelles sanctions ? Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne vont discuter d'un sixième paquet de sanctions contre Moscou ce lundi. L'arrêt des achats de pétrole et de gaz à la Russie divise les Vingt-Sept.

Offensive russe en cours dans le Donbass. Après le bombardement de Kramatorsk, de nombreux habitants refusent de fuir malgré la peur. "Le plus dur, c'est de prendre la décision de quitter la ville au bon moment, car si je reste et que les Russes arrivent, je risque d'être exécuté ou arrêté", explique le maire, Alexandre Goncharenko, à franceinfo.

Société générale fait ses valises. La banque française a annoncé "cesser ses activités" en Russie et va céder la totalité de sa participation dans Rosbank, poids lourd du secteur bancaire russe, ainsi que ses filiales d'assurance dans le pays.