Cet article date de plus de deux ans.

"Des saboteurs viennent détruire des cibles dans le centre-ville de Kiev", témoigne un entrepreneur français

Pascal Boiteux se prépare à descendre dans des caves qui font bunker lorsque les combats se rapprocheront du centre-ville de Kiev.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
La place de l'Independance, à Kiev, le 24 février 2022. (SERGEY DOLZHENKO / MAXPPP)

"Des saboteurs viennent détruire des cibles dans le centre-ville de Kiev", a raconté Pascal Boiteux, entrepreneur installé à Kiev, vendredi 25 février sur franceinfo. Le Français se promenait lorsqu'il a vu la scène. "J'ai été témoin de coups [de feu] de Kalachnikov à 200 ou 300 mètres de chez moi où vraisemblablement des saboteurs auraient voulu faire exploser un pont", a précisé le Français, "mais l'armée est directement intervenue".

>> DIRECT. Invasion de l'Ukraine : l'ONU condamne l'arrestation de plus de 1 800 manifestants anti-guerre en Russie

"On entend également des coups de canons, à des dizaines de kilomètres de Kiev", précise-t-il, mais en dehors de cela, le centre-ville lui semble "calme, voire très très calme." Les seules voitures qui circulent "emmènent des gens au front", "récupèrent des gens dans les rues et ils partent au front", ajoute l'entrepreneur.

Le départ n'est pas une option, pour Pascal Boiteux. "Nous habitons Kiev, nous vivons ici, nous ne pensons pas que la ville va être bombardée", confie celui qui se prépare à descendre dans des caves qui font bunker lorsque les combats se rapprocheront du centre-ville.

"Nous attendrons patiemment que cela passe : il y a des bouchons, des gens qui dorment dans les voitures. Je ne suis pas certain que la fuite soit la meilleure solution."

Pascal Boiteux

à franceinfo

Si l'entrepreneur reste en contact avec l'ambassade de France, la réaction internationale le déçoit. "On se sent un peu abandonnés par l'Europe, par l'Otan", lâche Pascal Boiteux. Je pense que c'est une erreur de ne pas aider l'Ukraine, c'est une erreur d'avoir peur de lui [Vladimir Poutine]."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.