Décès d'un journaliste français en Ukraine : "Il était là où il voulait être", témoigne l'une de ses amies
"Ce qui me réconforte un peu aujourd'hui, c'est qu'il était là où il voulait être", témoigne mercredi sur franceinfo Méryl Serthelon, amie de longue date d’Arman Soldin et journaliste à l’hebdomadaire La Renaissance du Loir-et-Cher. Le journaliste de l'AFP est mort mardi, tué par un tir de roquette russe à Tchassiv Yar, à proximité de Bakhmout, dans l'est du pays.
>>> Guerre en Ukraine : le journaliste Arman Soldin a été tué près de Bakhmout
Méryl Serthelon, qui a connu le journaliste sur les bancs de l'université avait écrit sur le travail d'Arman Soldin sur le front ukrainien dans La Renaissance du Loir-et-Cher. Elle se souvient de "la fac, nos début de journalistes : les premiers exercices de reportage qu'on a souvent fait en binôme tous les deux. Arman c'était toujours le sourire, la bonne blague", insiste Méryl Serthelon, "vous pouvez demander à toute la promo, on vous dira tous qu'il nous a beaucoup fait rire et qu'on a tous remarqué son talent."
"Nous avions aussi un peu peur", poursuit la journaliste, "parce que nous savions qu'il prenait des risques. Lui aussi en avait conscience, il me l'avait dit". Mais Arman Soldin lui assure aussi qu'il n'a pas peur : "Il aimait vraiment cette alternance entre ces phases d'adrénaline sur le front et les phases plus calme, de repos. Il y avait vraiment pris goût, il était volontaire pour partir (...) il a frôlé la mort plusieur fois mais il tenait à être au plus près du conflit, pour faire son travail de journaliste. Je suis fière de l'avoir cotoyé et d'avoir partagé ces années avec lui".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.