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Crise en Ukraine : les sanctions annoncées par l'Europe sont-elles trop légères ?

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Crise en Ukraine : les sanctions annoncées par l'Europe sont-elles trop légères ?
Crise en Ukraine : les sanctions annoncées par l'Europe sont-elles trop légères ? Crise en Ukraine : les sanctions annoncées par l'Europe sont-elles trop légères ?
Article rédigé par franceinfo - P. Verdeau
France Télévisions

Pour répliquer aux agissements du Kremlin, l'Europe a décidé de bloquer les transactions avec plusieurs banques russes, de "blacklister" 351 députés du parlement russe ou encore de bloquer les paiements à l'échelle internationale et européenne aux entreprises russes. Pour certains, ces mesures ne sont pas assez fortes.

Suite à la déclaration de Vladimir Poutine sur l’indépendance et l’envoi de troupes vers les territoires pro-russes en Ukraine, l’Europe a déjà établi un premier volet de sanctions à l’encontre de la Russie. Pourtant, elles ne semblent pas refléter la gravité des évènements. "351 députés du parlement russe seront placés sur une liste noire, avec gel des avoirs et interdiction de voyager en Europe. Il y a aussi une interdiction de commercer avec deux ou trois banques russes si elles financent l’appareil militaire de la Russie", explique Pascal Verdeau, correspondant de France Télévisions à Bruxelles.

L’Europe est-elle restée dans la demi-mesure ? "On peut le dire comme ça. Ces mesures ne visent pas le cœur-même du dispositif ou de l’économie russe. Les Européens ne veulent pas brûler toutes leurs cartouches, il s’agit de mesures graduelles. Elles deviendraient plus forte si demain il y avait une invasion caractérisée par les forces russes", poursuit-il.

L'Europe, "éternel compromis"

Cette "demi-mesure" est cependant la marque de fabrique de l’Union Européenne, qui tend à ménager un peu tout le monde. "L’Europe est un éternel compromis. Il faut graduer les sanctions. Certains pays voudraient des mesures plus fortes, d’autres moins, tels que l’Allemagne, l’Autriche ou la Hongrie. Mais l’innovation a été d’interdire l’accès de très grandes entreprises aux moyens de paiement internationaux et européens. Cela peut faire mal aux entreprises et à l’économie russe", développe Patrick Martin-Genier, spécialistes des questions européennes. 

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