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A deux jours du référendum en Crimée, Moscou promet de ne pas envahir l'Ukraine

Réunis à Londres, les représentants de la diplomatie n'ont pas réussi à s'entendre sur le référendum en Crimée. Mais la Russie assure qu'elle "n'a pas le projet d'envahir le sud de l'Ukraine".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, joue avec un ballon aux côtés de Sergueï Lavrov, son homologue russe, lors de pourparlers à l'ambassade des Etats-Unis à Londres (Royaume-Uni), le 14 mars 2014. (MFA RUSSIA / DPA)

La diplomatie est au point mort mais la menace d'une guerre ne semble plus d'actualité. Les Etats-Unis et la Russie ont échoué, vendredi 14 mars, à trouver une solution à la crise ukrainienne, à Londres (Royaume-Uni), à l'avant-veille d'un référendum pour le rattachement de la Crimée à la Russie. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a fait le constat de l'absence de "vision commune" de Washington et Moscou sur la situation en Ukraine après de longues négociations avec le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. 

Moscou assure toutefois n'avoir aucune intention d'envahir les régions russophones d'Ukraine. Sergueï Lavrov a indiqué que son pays "n'avait pas et ne pouvait avoir le projet d'envahir le sud-est de l'Ukraine"

Washington a confirmé l'incapacité des deux grandes puissances à "trouver un terrain d'entente"Malgré cette impasse, l'atmosphère semble plutôt bonne entre les deux homologues, à en croire ce tweet du ministère russe des Affaires étrangères, qui plaisante devant une photo des deux hommes en pleine discussion : "Espérons qu'ils reviennent." 

Climat tendu dans l'Est

Sur le terrain, Moscou poursuit des manœuvres militaires dans plusieurs régions proches de l'Ukraine. Des milliers de soldats y participent, dont quelque 4 000 parachutistes, 36 avions et environ 500 véhicules dans la seule région de Rostov-sur-le-Don. 

A Moscou, Vladimir Poutine a affirmé, lors d'un entretien avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, que le référendum organisé était "absolument conforme" au droit international et à la Charte des Nations Unies. A Washington, mercredi 12 mars, le président Barack Obama a dit espérer toujours une solution diplomatique, tout en prévenant Vladimir Poutine qu'il y aurait "un coût" pour la Russie si cette voie venait à échouer.

A Simferopol, la capitale de la région séparatiste de Crimée, le "Premier ministre" et "commandant en chef autoproclamé", Sergueiï Axionov, a appelé les russophones des régions de l'est du pays à suivre son exemple et à organiser des référendums pour demander leur intégration à l'immense RussieParallèlement, des appels lancés par des militants pro-russes à manifester dimanche dans les bastions russophones de l'Est, notamment Kharkiv et Donetsk où un manifestant soutenant l'unité du pays a été tué jeudi soir, laissent présager un climat tendu.

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