Crimée : Obama reçoit le Premier ministre ukrainien et met en garde Moscou
Le président américain a dit espérer qu'une issue diplomatique serait trouvée avant le référendum de dimanche.
Barack Obama a dit espérer, mercredi 12 mars, que la diplomatie permettrait d'éviter la tenue du référendum de rattachement de la Crimée à la Russie prévu dimanche. Alors qu'il recevait le Premier ministre ukrainien par intérim, Arseni Iatseniouk, à la Maison Blanche, il a prévenu son homologue Vladimir Poutine qu'à défaut d'une issue diplomatique, l'intervention de Moscou en Ukraine aurait un "coût".
Le président des Etats-Unis a exprimé l'espoir "qu'en raison des efforts diplomatiques dans les prochains jours, on repensera le processus qui a été présenté" en Crimée. Barack Obama a répété que l'intervention de Moscou en Crimée violait le droit international et que Washington soutenait l'intégrité territoriale de l'Ukraine. "Une autre voie est possible, et nous espérons que le président Poutine est prêt à l'emprunter", a affirmé le président américain.
"Parlons"
Face aux journalistes dans le Bureau ovale, Arseni Iatseniouk a affirmé que son pays ne se "rendrait jamais" dans le combat pour sa souveraineté territoriale. L'Ukraine "fait partie du monde occidental, et le restera", a-t-il assuré, alors que la crise actuelle a été déclenchée par le refus du président ukrainien déchu ViktorIanoukovitch d'entériner un rapprochement avec l'Union européenne.
Arseni Iatseniouk, à qui la Maison Blanche a réservé un accueil conforme au protocole dû à un chef de gouvernement, a assuré que son pays resterait un "bon ami et partenaire de la Russie" même s'il établissait des liens plus forts avec l'Europe occidentale. Puis, reprenant les éléments d'un discours prononcé par Ronald Reagan à Berlin, en forme de supplique au dirigeant soviétique MikhaïlGorbatchev, Arseni Iatseniouk a exhorté le président russe à "abattre ce mur, ce mur de guerre, ce mur d'intimidations et d'agression militaire. Parlons", a-t-il conclu.
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