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Madrid lance sa nouvelle cure d'austérité, Bruxelles salue "un pas important"

Après deux journées d'intenses manifestations à Madrid, le gouvernement espagnol a présenté son budget 2013. "Budget de crise", a prévenu sa porte-parole. Il prévoit 43 projets de réformes drastiques dans les six mois à venir.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Sergio Perez Reuters)

Objectif de l'Espagne qui se refuse toujours à demander l'aide de l'Europe : réduire les dépenses plutôt que créer de nouvelles recettes. "Il s'agit d'un budget en temps de crise , a décrit la porte-parole du gouvernement espagnole, Soraya Saenz, mais justement pour sortir de cette crise ". Son projet de budget 2013 est donc marqué par l'austérité, comme le précédent, histoire -encore- de tenter de rassurer les investisseurs.

Ce projet inclut une réduction de 8,9% des dépenses en 2013, la création d'"une autorité budgétaire indépendante " pour contrôler les comptes, la poursuite de la réforme du marché du travail, la déréglementation des secteurs de l'énergie, des télécoms ou des services ou une réforme du système de retraites, liant l'âge de départ à l'espérance de vie. En tout, 43 projets de réformes devraient être présentés dans les six mois à venir. Mais il prévoit aussi, comme un lâcher de lest salvateur, une hausse des pensions de retraite ou des bourses dans l'Education. 

Des "mesures concrètes, ambitieuses et bien ciblées"

Le Premier ministre conservateur Mariano Rajoy s'est engagé à réduire son déficit public à 6,3% du PIB en 2012, puis à 4,5% en 2013. Mais après son dérapage budgétaire en 2011 (en atteignant un déficit de 8,9% au lieu des 6 promis), il a aujourd'hui du mal à retrouver la confiance des marchés. Une image qui ne s'est pas arrangée ce jeudi, avec la publication de photos le montrant fumant le cigare à New York sur la 6e avenue (il participe à la 67e Assemblée générale de l'ONU) , alors que son gouvernement présentait sa nouvelle cure d'austérité. 

Bruxelles cependant salue les réformes "concrètes, ambitieuses et bien ciblées " présentées par Madrid. Un "pas important " pour l'Espagne, affirme dans un communiqué Olli Rehn, le commissaire européen en charge des Affaires économiques.

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