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L’Europe veut faire bloc avec les Etats-Unis pour enrayer la crise

A Bruxelles, les 27 pays de l'UE ont souligné leur détermination à prendre de nouvelles initiatives pour sortir de la crise financière. Il faut en particulier une meilleure coordination avec les Américains, affirme l'Europe.
Article rédigé par franceinfo
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Réformer le système financier international. C'est l'idée principale qui ressort du sommet européen qui s'est tenu ces deux derniers jours à Bruxelles. Nicolas Sarkozy, président français et président en exercice de l'UE a plaidé en ce sens mercredi. Il a également proposé la tenue d'un sommet du G8 (Etats-Unis, Japon, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, France et Russie) à New York avant la fin de l'année.

La question sera abordée samedi lors d'une rencontre à Camp David entre le président George W. Bush, Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Mais la Maison Blanche a précisé qu'aucune annonce politique ne serait faite à cette occasion. Et aucune date ne devrait être donnée sur un sommet du G8 à New York, consacré à la crise financière.

Les dirigeants européens, eux, se sont entendus pour prendre un ensemble des mesures pour soutenir l'économie réelle, c'est à dire, la croissance et l'emploi. Les Européens veulent tout particulièrement "préserver la compétitivité internationale de l'industrie européenne", ont-ils souligné dans leurs conclusions. Ils ont notamment demandé à la commission européenne de formuler des propositions adaptées avant la fin de l'année.

"Il n'y aura pas de programme de relance généralisé en Europe"

Reste que si les 27 ont fait preuve d'unité en s'accordant sur un programme de sauvetage des banques, ils ne sont pas prêts à aller jusqu'à poursuivre leur action commune en lançant un plan de relance économique face au risque de récession. Un plan de relance généralisé pourtant défendu par la présidence française.

Plusieurs pays craignent en effet qu’un plan de relance budgétaire européen creuse les déficits et la dette des pays membres. "Il n'y aura pas de programme de relance généralisé en Europe", a déclaré le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Cela "nous conduirait très automatiquement dans certains pays à prendre congé par rapport aux règles saines du Pacte de stabilité" européen, qui prévoit une limite de 3% à ne pas dépasser en termes de déficit, a-t-il expliqué.

Instabilité sur les marchés financiers

Pendant ce temps, c’est l’instabilité qui domine sur les marchés financiers. Après l’euphorie qui a suivit l’annonce, ce week-end par l’Eurogroupe, d’un plan de soutien commun au secteur bancaire, c’est de nouveau la rechute des places boursières européennes (voir article associé ci-dessous). Nicolas Sarkozy voit deux raisons à ces nouvelles turbulences financières, qui ne sont pas selon lui liées directement à la crise du sytème bancaire : l'action des fonds spéculatifs - les hedge funds - et la communication de mauvais indicateurs économiques américains. Il l'a dit lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil européen de Bruxelles.

Cécile Mimaut, avec agences.

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