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Les trois dirigeants se retrouvaient lundi pour un sommet destiné à renforcer la coopération russo-européenne

La chancelière allemande Angela Merkel est arrivée lundi après-midi à Deauville pour un entretien bilatéral avec Nicolas Sarkozy.Cette rencontre leur permet à la fois de préparer le prochain sommet de Bruxelles et d'harmoniser leurs positions avant le dîner en soirée avec le président russe Dmitri Medvedev.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Angela Merkel et Nicolas Sarkozy à Deauville, lundi 18 octobre. (AFP)

La chancelière allemande Angela Merkel est arrivée lundi après-midi à Deauville pour un entretien bilatéral avec Nicolas Sarkozy.

Cette rencontre leur permet à la fois de préparer le prochain sommet de Bruxelles et d'harmoniser leurs positions avant le dîner en soirée avec le président russe Dmitri Medvedev.

L'Allemagne et la France ont conclu lundi un compromis sur la réforme du pacte de stabilité monétaire européen et facilité ainsi la conclusion d'un accord des 27 de l'UE. Ce compromis annoncé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel permet d'éviter que le Conseil européen des 28 et 29 octobre ne soit l'occasion d'un affrontement franco-allemand, estime-t-on de source française.

Immédiatement après l'annonce du compromis franco-allemand, les ministres des Finances de l'UE réunis à Luxembourg se mettaient d'accord sur la réforme la plus ambitieuse du Pacte de stabilité depuis sa création en 1997. Dans une déclaration commune, le chef de l'Etat français et la chancelière allemande proposent de rétablir le rôle prééminent du Conseil européen dans la mise en oeuvre de la procédure de sanction pour déficits excessifs dans la zone euro.

Le programme de ce sommet
La sécurité en Europe, les relations de la Russie avec l'Alliance atlantique et la négociation du futur traité de coopération entre Moscou et l'UE sont au menu du dîner de lundi soir et de la séance de travail de mardi matin.

A un mois d'un sommet où l'Otan doit définir à Lisbonne sa nouvelle doctrine stratégique, Paris et Berlin veulent profiter de ce rendez-vous pour faire avancer l'idée d'un nouveau "partenariat" entre Moscou et ses anciens ennemis de la Guerre froide.

"Il s'agit d'une rencontre de +brainstorming+ pour aller au fond des pensées et des arrières-pensées", a-t-on indiqué à l'Elysée, "la Russie semble regarder de plus en plus vers l'Ouest, Deauville doit être l'occasion de conforter cette évolution à nos yeux positive".

"Notre rencontre a notamment pour objet de renforcer la base de notre confiance dans nos relations avec la Russie", a déclaré la chancelière à l'issue d'un long entretien bilatéral avec le président français. "Si l'on développe la confiance entre nous, nous saurons nous donner les moyens de conduire une stratégie commune face aux menaces", a-t-elle ajouté.

Dmitri Medvedev a fait savoir qu'il défendrait à Deauville son projet de "traité européen de sécurité" et réclamerait à nouveau la suppression des visas exigés par l'UE pour les citoyens russes.

De son côté, Nicolas Sarkozy veut pousser son "espace économique, humain et de sécurité commun" entre la Russie et l'Europe, lancée il y a deux ans. Une idée soutenue au moins pour partie par Angela Merkel, qui s'est déclarée prête à "augmenter qualitativement d'un cran" les relations russo-européennes dans le domaine de la sécurité.

Aucune décision concrète n'est toutefois attendue de ce sommet.

Certains pays se sont inquiétés de ne pas avoir été invités à Deauville, comme l'Italie, partenaire commercial important de la Russie, la Pologne, sa voisine, ou les Etats-Unis, "patrons" de l'Otan. A tous, la France a fait savoir qu'ils seraient "bien sûr" informés des réflexions normandes du triumvirat.

Interpellé par les ONG, l'Elysée a également assuré que la situation des droits de l'Homme en Russie serait "sur la table".

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